Une deuxième assemblée houleuse

Le SML prend la présidence de l’Urml du Languedoc-Roussillon

Publié le 14/09/2006

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Au terme de sa seconde assemblée générale, l’Union régionale des médecins libéraux (Urml) du Languedoc-Roussillon a procédé à l’élection de son bureau. Le Dr Dominique Jeulin-Flamme, du Syndicat des médecins libéraux (SML), a été élue présidente de l’Union. Le Dr Patrick Dutilleul (Espace Généraliste) prend la tête de la section généraliste et le Dr Jean Mané (Csmf) décroche la présidence de la section spécialistes. L’élection du bureau de l’union avait dû être reportée fin juin car 28 élus des listes d’Espace Généraliste, de la Fédération des médecins de France (FMF) et de MG-France avaient décidé de ne pas prendre place dans la salle où devait se dérouler l’élection (« le Quotidien » du 3 juillet). La Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) estime à l’issue du vote qui a eu lieu mercredi que la «démocratie a été bafouée». Le syndicat était arrivé en tête de l’élection de juin dernier avec 24 élus devant Espace Généraliste (14), la FMF (12), le SML (7) et MG-France (3). «Des alliances contre nature entre syndicats signataires de la convention et syndicats opposés à celle-ci ont eu pour seul but d’évincer la Csmf du bureau, regrette le Dr Jean-Paul Ortiz, tête de la liste spécialiste de la Confédération en Languedoc-Roussillon. Nous détenons 24sièges mais nous sommes totalement exclus de l’Urml alors que le SML, avec seulement 7sièges, prend la présidence. C’est extrêmement choquant. On voit mal comment cet attelage de bric et de broc va fonctionner de façon cohérente, sans nous.» Selon le responsable de la Confédération, ce résultat est le fruit d’une consigne nationale : «Le SML était prêt à tout pour garder la présidence d’une union après avoir perdu l’Alsace», seule région que détenait le syndicat lors de la précédente mandature. Le Dr Jeulin-Flamme explique pour sa part que la situation de blocage lors de la première assemblée générale résultait de la volonté de la Csmf de truster les postes du bureau et d’en refuser l’accès à Espace Généraliste et à la FMF : «La Csmf, pour des raisons d’affichage, souhaitait posséder le plus grand nombre de présidences d’unions et décrocher ainsi la présidence de la Conférence nationale des présidents d’Urml. Nous avons proposé au syndicat deux postes du bureau qu’il a refusés. Nous le regrettons.» La nouvelle présidente ne redoute pas le blocage de l’Union. «Je vois mal une opposition de fond sur les gros dossiers que sont l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), la permanence des soins et la transmission des données aux unions. Quant au budget, il court jusqu’à juin 2007. Je suis donc sereine sur le travail que nous allons mener ensemble.»