Infections nosocomiales invasives à streptocoque

Le signalement des cas doit être amélioré

Publié le 26/07/2005

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LES INFECTIONS invasives à Streptococcus pyogenes ou streptocoque du groupe A (SGA) entrent dans le cadre du signalement obligatoire des infections nosocomiales. Elles sont rares, mais leur survenue n'est pourtant pas exceptionnelle et a souvent des conséquences dramatiques avec une létalité variant de 10 à 70 % des cas selon l'existence ou non d'un syndrome de choc toxique. Pourtant, même si elle s'est améliorée depuis 2001, leur signalement n'est pas encore systématique.
Le « Bulletin épidémiologique » publie une revue rétrospective des cas signalés entre le 1er août 2001 et le 31 décembre 2003. Les 29 cas d'infections invasives à SGA postopératoires ou du post-partum recensés correspondent en fait à 20 épisodes, dont 6 ont regroupé plusieurs cas. Les infections les plus fréquemment observées sont celles du site opératoire et les endométrites du post-partum, avec un délai d'apparition des signes après l'intervention ou l'accouchement variant de 1 à 60 jours. Dans cette série, la létalité est de 17 % : 5 des 29 patients sont décédés alors que leur pronostic vital n'était pas engagé au moment de l'admission. Pour 2 des 9 épisodes survenus en postopératoire, un porteur du germe a été identifié dans le personnel du bloc. En post-partum, une transmission entre patientes était l'hypothèse le plus fréquemment avancée pour les épisodes de cas groupés. Les auteurs précisent que la prévention des infections nosocomiales invasives à SGA repose sur les précautions standards lors des soins : hygiène des mains, port de masque en salle d'accouchement et préparation du site opératoire lors des interventions. Ils rappellent que l'alerte doit être précoce et que les signalements doivent être adressés au centre de coordination et de lutte contre les infections nosocomiales (Cclin), ainsi qu'à la Ddass qui les transmet à l'Institut de veille sanitaire.
Des recommandations sur la conduite à tenir autour d'un ou de plusieurs cas d'infections invasives à SGA sont en cours d'élaboration.

> Dr L. A.