Les structures d’hospitalisation à domicile sont des établissements d’hospitalisation sans hébergement soumis aux mêmes obligations que les centres hospitaliers privés et publics. « En maintenant la personne âgée dans son lieu de vie, domicile ou EHPAD, l’hospitalisation à domicile permet en cas de pathologie aiguë ou de décompensation de pathologie chronique d'éviter une hospitalisation classique dont on sait qu’elle favorise le syndrome de glissement », explique le Dr Pierre Perucho, Médecin Coordonnateur, délégué régional de la FNEHAD à Perpignan.
Un projet de soins personnalisé
L'hospitalisation à domicile (HAD) ne peut se faire qu'en coordination avec le médecin généraliste. Il est lui-même le prescripteur de l’HAD dans 20 % des cas. L'admission du patient en HAD donne lieu à l'élaboration d'un projet de soins personnalisé définissant clairement le rôle de chacun ; l’organisation des soins est planifiée par un médecin coordonnateur et l’équipe de l’HAD mais doit être validée par le médecin traitant. Le généraliste reste prescripteur des soins et les adapte. Le médecin coordonnateur n'intervient qu'en cas d'urgence, si le généraliste est absent. « L'HAD n'est pas du nursing : elle donne la possibilité de prendre en charge des pathologies très lourdes à domicile nécessitant la mise en place de soins complexes et coordonnés, pouvant aller de la mise sous respirateur à la pompe à morphine, en passant par la prévention des thromboses veineuses, la nutrition enterrage ou parentérale ou les soins palliatifs afin d'accompagner le patient et son entourage dans cette fin de vie », insiste le Dr Pierre Perucho.
Un réseau d’experts
Le médecin traitant reste en première ligne au sein d'une équipe pluridisciplinaire, infirmières, kinésithérapeutes, voire médecins spécialistes libéraux ou salariés. Une clé importante du dispositif repose sur la circulation efficace de l'information entre tous les intervenants pour garantir une prise en charge de qualité : le dossier médical partagé devrait faciliter cela. Enfin la sortie de l'HAD reste aussi encore du ressort du généraliste lorsque la mission de soins définie a été accomplie.
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