Il y a cinq ans, le rôle de la biologie dans l’insuffisance cardiaque (IC) était nul. « Nous ne sommes qu’au début de l’histoire des marqueurs ! », estime le Pr Michel Galinier (cardiologue au CHU Rangueil à Toulouse), membre du board d’experts sur le NT-pro BNP « Board 2 » mis en place sous l’égide de Roche Diagnostics en 2002, qui a présenté une synthèse de ses travaux. Le diagnostic d’insuffisance cardiaque n’est pas facile pour un non-spécialiste. En Angleterre, lorsqu’il est posé en ambulatoire, il n’est confirmé que dans 29 % des cas et un traitement n’est approprié que dans 19 % des cas.
interprétation facile
La mesure du taux de NT-proBNP (peptides natriurétiques) permet de faire baisser l’indécision diagnostique de 50 % à 10 %, diminuant ainsi le coût et la durée d’hospitalisation. « L’intérêt du test, c’est qu’il est facile à interpréter, moins cher que l’écho-doppler et plus accessible pour les médecins généralistes. Il révèle s’il y a un excès de pression, mais ne dit pas pourquoi. Si le diagnostic est positif, il faut toujours faire un écho-doppler pour en découvrir l’étiologie », explique le Dr Patrick Jourdain (cardiologue, centre hospitalier René Dubos de Pontoise). Le NT-proBNP a aussi un rôle pronostic important. Une étude néo-zélandaise a montré que même lorsque le patient a l’air d’aller bien, si son taux de NT-pro-BNP est élevé, il faut tout de même augmenter le traitement. Chez les plus de 75 ans en revanche, les données sont moins claires. Une asthénie brutale ou une perte brutale d’autonomie doivent faire penser à l’insuffisance cardiaque.
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