THEATRE
PAR ARMELLE HELIOT
B IEN sûr il y a le théâtre Montansier et ses bleus si doux, il y a le conservatoire national de région, le centre de musique baroque installé à l'hôtel des Menus Plaisirs, il y a la bibliothèque municipale. Mais il y a aussi les rues, les places, les squares, les facades splendides ou les zones moins aristocratiques de la ville. Et il y a, cette année, les Grandes Ecuries, face au château, l'un des fleurons de la place d'Armes.
Un mois durant le théâtre, la musique, les formes les plus sophistiquées comme les formes les plus simples, les plus foraines du spectacle vivant sont offertes au public de Versailles.
Depuis six ans, et sans subvention dispendieuse, ce « Mois Molière à Versailles » a su imposer sa personnalité et est devenu l'un des rendez-vous les plus agréables qui soient, à la lisière du printemps et de l'été.
Directeur du Mois Molière, François de Mazières est un passionné. Côté théâtre, grâce à lui, ce sont les troupes qui tiennent le haut du pavé royal. Troupes jeunes, qu'il a découvertes en même temps que ceux dont la profession est d'être spectateur. Ainsi, cette année, le Phénix, dont nous avons eu l'occasion, dans ces colonnes, de louer souvent l'énergie et la grâce, est-il un des invités vedette avec « La Nuit des Rois », de Shakespeare dans une version déliée et très colorée. C'est dans la Grande Ecurie que se donnera le spectacle. Et gratuitement.
Car, est c'est l'une des volontés de François de Mazières, la plupart des spectacles sont gratuits. Côté musique, c'est la même chose. Avec un budget modeste, le directeur réussit quelques prodiges. Il faut dire qu'il est parvenu à convaincre tous les acteurs de la vie culturelle versaillaise d'être de la partie. Et, en particulier, le Centre de musique baroque, installé à l'Hôtel des Menus Plaisirs. Entre des centaines de rendez-vous, par exemple, vous pourrez entendre la messe à quatre churs de Marc-Antoine Charpentier en l'église Notre-Dame le 29 juin prochain. Cent trente choristes, dix-sept solistes, douze instrumentistes et un organiste. Ce concert est gratuit. Et il constitue l'apothéose d'un mois de programmation excellente.
A Montansier, dont l'ardent Jean-Daniel Laval a repris la direction, la compagnie de la Reine rend hommage au patron de tous les amoureux du théâtre, celui qui nomme le festival : Molière. « les Fourberies de Scapin » les 22 et 23 juin (payant), « les Précieuses ridicules », « Georges Dandin », « l'Avare », trois pièces qui seront données dans la continuité de 15 h à 23 h le 30 juin dans une des salles de la Grande Ecurie. Et gratuitement.
On pourrait multiplier les propositions et le mieux est de demander le programme précis des festivités. Il y a des parades, des spectacles légers donnés sur des tréteaux, la participation des conservatoires de musique et de théâtre, il y a mille et une occasion d'approcher de plus près ce monde allègre et émouvant du spectacle vivant. Mais place est faite aussi à la réflexion : rencontres, débats avec les artistes, colloques. Bref, une fête royale et fraternelle. Comme en témoigne notre photo : public et artisans du festival se déguisent, un soir... comme un clin d'il amical à la scène.
Renseignements et réservations au 01.30.97.84.48. Jusqu'au 30 juin.
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