L'étude ATLAS ACS TIMI 46 révélera, dans le cadre de l'AHA en novembre 2008, les effets cliniques du rivaroxaban dans le syndrome coronarien aigu
Le RIVAROXABAN poursuit son avancée, avec une large étude de phase II, ATLAS ACS TIMI 46 (Anti-Xa Therapy to lower Cardiovascular Events in Addition to aspirin with/without thienopyridine therapy in subjects with Acute Coronary Syndrome). L'objectif de cette étude multicentrique, randomisée en double aveugle, est d'évaluer l'innocuité et l'efficacité du rivaroxaban versus placebo chez des patients ayant un syndrome coronarien aigu et traités par l'aspirine seule ou par l'aspirine associée à une thiénopyridine et de sélectionner la dose efficace optimale. Comme les taux de morbidité et de mortalité restent très élevés malgré les traitements par aspirine, l'association d'une molécule comme le rivaroxaban permettrait-elle d'améliorer le pronostic de ces malades ? Les résultats de cette étude menée chez 3 500 patients traités pendant six mois à des doses variant de 5 à 20 mg, une ou deux fois par jour, ne seront connus qu'en novembre 2008 dans le cadre de l'American Heart Association.
La présentation de cette nouvelle étude a permis aux Prs A. G. G. Turpie (Canada) et G. Y. H. Lip (Royaume-Uni) de rappeler les résultats particulièrement prometteurs du rivaroxaban, inhibiteur sélectif direct du facteur Xa. Le rivaroxaban a en effet fait l'objet d'un vaste programme d'études cliniques. Plus de 32 000 patients ont déjà été évalués dans le cadre d'études de phase II et enrôlés dans les études de phase III. Le programme RECORD, mené chez plus de 12 500 patients qui avaient reçu une endoprothèse de genou ou de la hanche, a comparé le rivaroxaban à l'énoxaparine. Les trois études de phases III (Record I, II et III) ont montré, dans la prévention des thromboembolies veineuses après chirurgie lourde, la supériorité du rivaroxaban sur l'énoxaparine sans compromettre la tolérance (taux de saignement similaires dans les deux groupes).
Le rivaroxaban est également en développement dans le traitement des thromboses et dans la prévention des AVC chez les patients ayant une fibrillation auriculaire. Une arythmie cardiaque qui touche particulièrement les personnes âgées. L'étude multicentrique, randomisée et en double aveugle ROCKET AF (phase III), a inclus 14 000 patients avec fibrillation auriculaire qui ont reçu soit du rivaroxaban, soit un AVK, la warfarine. Les résultats devraient être connus en 2010. Enfin, les orateurs ont souligné les caractéristiques de cet anticoagulant à savoir sa prescription par voie orale et en dose unique, sa bonne biodisponibilité, gage d'une bonne prédictibilité de ses effets, la non-nécessité de pratiquer des contrôles biologiques de routine et le faible risque d'interactions médicamenteuses et alimentaires.
Réunion organisée par Bayer Schering Pharma. « Rivaroxaban : The Key of the Future of Anticoagulation ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature