D EPUIS cinq ans, l'Union régionale des médecins libéraux (URML) d'Ile-de-France fait le même constat : le revenu moyen des quelque 24 000 médecins libéraux franciliens, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, est sensiblement inférieur à celui de l'ensemble des médecins libéraux français.
La dernière étude en date de l'union sur le sujet (1) s'appuie sur les déclarations fiscales 2035 (bénéfices non commerciaux). Elle confirme une nouvelle fois cet écart.
En 1999, le revenu annuel moyen des médecins libéraux franciliens était de 405 690 F, contre 447 800 F en moyenne nationale, soit une différence de 10,38 % L'étude souligne toutefois les disparités départementales au sein de la région Ile-de-France. C'est en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans la Seine-et-Marne que les revenus des médecins libéraux sont les plus élevés (respectivement 436 KF, 429 KF et 427 KF). A l'inverse, les médecins exerçant à Paris (384 KF) et dans le Val-de-Marne (374 KF) ont les revenus les plus faibles.
Selon l'union, deux facteurs expliquent cette infériorité constante de la région Ile-de-France par rapport à la situation nationale : « Les recettes moyennes des médecins franciliens sont plus faibles et leurs dépenses professionnelles plus élevées ». Le poids supérieur des dépenses en Ile-de-France est essentiellement dû aux postes « loyers et charges locatives » et « charges sociales personnelles. »
A noter que l'importance surdimensionnée du secteur II en Ile-de-France (45 % des médecins libéraux, contre 24 % en moyenne nationale) ne permet pas de compenser les écarts de revenus constatés.
Selon l'étude, cette différence entre la région francilienne et la moyenne nationale est également à rapprocher de la densité médicale, particulièrement élevée en Ile-de-France (217 pour 100 000 habitants, contre 194 en France).
(1) « Analyse des recettes, dépenses professionnelles et revenus des médecins libéraux d'Ile-de-France ». Mai 2001.
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