Depuis la publication de l’étude WHI en 2002, les travaux suggérant un risque accru d’accident vasculaire cérébral sous traitement hormonal substitutif (THS) oral se sont multipliés.
En revanche aucun essai n’avait jusqu’à présent permis d’évaluer l’impact cérébrovasculaire du THS par voie transdermique. C’est désormais chose faite grâce à l’étude conduite par C. Renoux et al.* qui suggère que l’administration d’œstrogène par voie transdermique à faible dose n’entraîne aucun sur-risque d’accident vasculaire cérébral contrairement à la voie orale.
Cette étude cas témoins de grande ampleur a suivi sur 20 ans 883 000 femmes ménopausées âgées de 50 à
79 ans. Dans cette cohorte, le risque d’AVC s’est révélé majoré chez les patientes sous THS oral, quelles que soient les doses prescrites (rate ratio ?: 1,28). L’administration trandermique d’œstrogènes à fortes doses (›50 µg) était également associée à un risque accru d’AVC (rate ratio?: 1,89). En revanche, aucun surrisque n’a été mis en évidence pour de faibles doses d’œstrogènes transcutanés (rate ratio?: 0,81).
Privilégier les faibles doses
Pour le Dr Alain Tamborini (HEGP Paris), ces résultats confirment l’absence de sur-risque vasculaire lorsque l’on utilise les estrogènes par voie cutanée, en transdermique et constituent un encouragement à poursuivre la réduction des posologies estrogéniques prescrites. « En pratique avec un timbre délivrant 25 microgrammes d’estradiol par jour, on supprime les bouffées de chaleur chez 4 femmes sur 5, tout en préservant leur capital osseux », souligne ce spécialiste.
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