« Le Retour au désert »

PARIS

La pièce que Bernard-Marie Koltès avait écrite pour Jacqueline Maillan et qu’elle joua avec Michel Piccoli dans une mise en scène de Patrice Chéreau, un an avant la mort de l’écrivain, entre au répertoire de la Comédie-Française dans une mise en scène de Muriel Mayette, aujourd’hui administrateur général. Martine Chevallier et Bruno Raffaelli reprennent les rôles de la soeur qui revient d’Algérie pour reprendre possession de la maison dont elle a hérité des années auparavant tandis que l’usine familiale allait à son frère. Koltès s’était inspiré de Metz où il avait grandi et évoquait, dans la pièce étrange, audacieuse, drôle et bouleversante, l’atmosphère de la France pendant la guerre d’Algérie. Un grand écrivain du XXe siècle entre au Français.

Comédie-Française, salle Richelieu, à partir du 17 février. En alternance jusqu’en juin (08.25.10.16.80 ou www.comedie-francaise.fr). Les textes de Bernard-Marie Koltès sont publiés par les Editions de Minuit.

BOBIGNY

« Dans la jungle des villes »

En langue allemande avec surtitres, une mise en scène de « Im Dickicht der städte » de Bertolt Brecht par l’un des plus intéressants des metteurs en scène allemands d’aujourd’hui, Frank Castorf, directeur de la Volksbühne de Berlin. Avec la troupe extraordinaire de cette institution remarquable, et cette situation qui nous parle encore de près : Chicago, 1912. Pas de décor ample, pas de vidéo, de la musique jouée sur scène. Castorf, ici, met les interprètes au premier plan et interroge Brecht et notre temps.

A voir. MC93 de Bobigny, dans le cadre du Festival « le standard idéal », du 16 au 18 février, à 20 h 30 venderdi et samedi à 15h30 dimanche. Durée : 2 h 30. A noter également dans la semaine, le récital de Kathrin Angerer « Kriegsfibel », les chansons de Brecht sur les musiques de Hanns Eisler, du 15 au 17 février, à 20 h 30 jeudi, à 19 h vendredi et samedi. Durée : 55 minutes. Réservations au 01.41.60.72.72 et par www.mc93.com

STRASBOURG

« Chants d’adieu »

Deux familles que tout sépare, l’une française, l’autre japonaise. Le lien est la mort d’une jeune fille, Marie, emportée brutalement. Douleur et deuil sont semblables et pourtant ils ne se donnent pas à lire de la même façon. Le grand écrivain Oriza Hirata s’est intéressé à cette question dans « Chants d’adieu » que met en scène Laurent Gutmann qui dirige des acteurs japonais et des acteurs français en un travail à découvrir.

Hall Kablé, 18, rue Jacques-Kablé, à Strasbourg. un spectacle de la Comédie de Lorraine présenté dans le cadre de la programmation du TNS, théâtre national de Strasbourg. Jusqu’au 22 février. Du mardi au samedi à 20 h, dimanche 18 à 16 h (03.88.24.88.00). Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation de vendredi 16 février.