Pour la troisième année consécutive, le réseau bronchiolite d'Ile-de-France mettra à disposition des familles franciliennes un centre d'appels régional. Il fonctionnera à partir de demain et jusqu'au 14 mars 2004. Son but : faciliter, les week-ends et jours fériés, l'accès aux médecins et aux kinésithérapeutes libéraux disponibles pour répondre aux besoins des nourrissons pendant la période d'épidémie de bronchiolite.
A l'initiative de cette opération, se trouvent deux associations de kinés et de médecins, réunies depuis le mois de juin dernier au sein de l'Association des réseaux bronchiolite (ARB). Le FAQSV (fonds d'aide à la qualité des soins de ville) subventionne le réseau depuis deux ans ; son financement est reconduit pour les trois années à venir, a appris l'ARB en juin.
Les 500 kinés et les 350 médecins (300 généralistes et 50 pédiatres) participant à la démarche s'engagent, en signant une charte, à être disponibles, à se former régulièrement, et à améliorer la qualité de leurs actes techniques. En contre-partie, l'ARB leur verse une indemnité (forfait de 100 euros par an pour chaque médecin). L'hiver dernier, le centre a reçu 11 062 appels en provenance de toute la région (en grande majorité pour des enfants âgés de 2 à 12 mois).
En Ile-de-France, 90 000 enfants sont potentiellement concernés chaque année par cette pathologie, habituellement bénigne mais potentiellement grave. Le centre d'appels bénéficiera de davantage de moyens cette saison, lui permettant de recevoir jusqu'à 20 000 appels. Deux numéros de téléphone* sont à la disposition des parents : le 0.820.820.603 fournira les coordonnées des kinés de garde les plus proches chaque week-end et jours fériés de 9 heures à 18 heuresL'autre numéro, le 0.820.800.880, fonctionnera 7 jours sur 7 de 9 heures à 23 heures ; des secrétaires assistées d'un médecin régulateur donneront les coordonnées des médecins disponibles.
Pour le Dr Sydney Sebban, coordinateur médical, l'utilité d'un tel réseau n'est plus à démontrer. Dans ce cadre, explique-t-il, « les médecins sont formés à dépister les cas d'asthme du nourrisson (25 % des appels) et à prescrire un traitement de fond, seul moyen d'assurer un avenir respiratoire correct à ces enfants ». Autre intérêt : la mobilisation et la coordination des professionnels libéraux pour prendre en charge cette pathologie permet aussi de réduire sensiblement l'engorgement aux urgences durant l'hiver, assurent les responsables du réseau.
* Davantage de renseignements sur le site Web www.reseau-bronchio.org
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature