Le temps de la médecine
Combien coûtent les rhumes et les états grippaux à la Sécu ? Cela restera un mystère tant que des incertitudes subsistent quant au diagnostic des virus et tant que l'assurance-maladie ne dispose pas du codage des actes (hormis ceux des biologistes) et des pathologies.
En outre, une partie des frais engagés pour soigner ces petits maux relève de l'automédication ; elle est donc totalement assumée par les patients eux-mêmes sur le plan financier. Lorsque les patients décident de consulter, il n'est pas facile de discerner, parmi les soins, les prescriptions et les journées d'arrêt-maladie indemnisées, ce qui est directement lié à cette pathologie et résulte des complications qu'elle a engendrées.
Des estimations ont été faites pour la grippe, qui provoque des arrêts-maladie, voire des hospitalisations, particulièrement coûteux pour l'assurance-maladie et les organismes complémentaires (mutuelles, assurances privées ou institutions de prévoyance).
Selon la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), le coût de cette pathologie (honoraires médicaux et paramédicaux, prescriptions et indemnités journalières compris) atteindrait au total 472,6 millions d'euros par an pour la Sécu et les organismes complémentaires, dont 350 millions à la charge des seules caisses d'assurance-maladie.
Action rapide
Pour les rhumes, qui peuvent sévir tout au long de l'année, on ne peut que s'en remettre aux chiffres de l'OTC. Toutes les victimes de rhume ne se soignent pas : 40 % ne font rien, moins de 15 % vont consulter un médecin et 45 % vont directement à la pharmacie. Lorsqu'ils s'automédiquent, les enrhumés ont pour premier critère de choix le fait d'être soigné tout de suite, pour deuxième, l'arrêt de l'écoulement nasal, et pour troisième, une action rapide du produit (enquête UPSA-Conseil auprès de 290 consommateurs réguliers de produits contre le rhume et l'état grippal, en janvier 2001).
Ce sont les médicaments par voie orale qui ont le plus de succès : 18,5 millions d'unités vendues en 2002, selon les fabricants, avec une domination nette des produits non remboursés. Le deuxième secteur du marché est celui du lavage nasal (10 millions d'unités), avec en particulier les produits à base d'eau de mer. Suivent les solutions antiseptiques pour pulvérisations nasales (4,1 millions d'unités). Sans oublier les produits d'appoint pour l'inhalation.
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