Depuis quinze ans, le Gaci (Groupe athérome coronaire et cardiologie interventionnelle), groupe de travail sur la cardiologie interventionnelle de la Société française de cardiologie, coordonne un registre annuel de la pratique de la cardiologie interventionnelle conduit sur données déclaratives auprès des centres de cardiologie interventionnelle et comportant deux volets : l'un destiné aux cardiologues hospitaliers, l'autre aux cardiologues libéraux. Ce registre est complété depuis quelques années par le recensement de la totalité des actes de certains centres, recueillie par transmission informatique et, depuis peu, par un registre spécifique d'évaluation de l'angioplastie coronaire, le registre FAR.
Depuis 1991, le groupe angiographie et cardiologie interventionnelle de la Société française de cardiologie, devenue depuis le Gaci, collige les actes de cardiologie interventionnelle pratiqués dans quasiment tous les centres français. Tous les cardiologues interventionnels et les centres de cardiologie interventionnelle reçoivent ainsi chaque début d'année un questionnaire à remplir, concernant la totalité de leur activité de l'année précédente. Les données sont donc déclaratives et non vérifiables, mais permettent de fournir des tendances, notamment des tendances évolutives.
Ainsi, par exemple, entre 1991 et 2000, il a été constaté que le nombre de centres de coronarographie a augmenté de 27 % (de 173 à 220) et que le nombre de centres pratiquant les angioplasties coronaires est passé de 128 à 175 (+ 27 %) dans le même temps. Le nombre de coronarographies s'est accru de 79 % (passant de 131 636 à 236 111) et celui des angioplasties de 197 % (de 30 885 à 91 901). Par ailleurs, la part d'activité des CHU a baissé sensiblement et régulièrement depuis 1991, passant de 39,2 à 28,7 % de coronarographies et de 41,8 à 31,1 % d'angioplasties en 2000.
Par ailleurs, dans de nombreux centres, l'ensemble des procédures de cardiologie interventionnelle peut être recensé, ce qui a permis de fournir une base de données concernant plus de 250 000 patients. Ce registre national a permis de montrer que 23 % des coronarographies pratiquées ne mettent pas en évidence de lésions significatives, que 10 % des patients ayant une coronarographie auront une chirurgie cardiaque et que les deux tiers des patients auront une angioplastie coronaire.
Le registre FAR est un observatoire national de l'angioplastie coronaire et ses premiers résultats ont été présentés par Didier Blanchard (Tours). Ce registre a été conduit auprès de 100 centres de cardiologie français qui ont accepté de remplir un questionnaire après chaque angioplastie coronaire. Les patients ont ensuite été suivis pendant 12 mois.
Des résultats à 6 mois.
Les premiers résultats ont permis de constater que les angioplasties sont effectuées dans presque la moitié des cas chez des patients ayant un angor stable, dans 30 % des cas chez des patients ayant un angor instable et dans près d'un quart des cas chez des patients ayant un infarctus aigu du myocarde.
Un deuxième constat, l'importance du taux d'implantation de stents coronaires : un stent est en effet implanté au cours de 95 % des angioplasties, et il s'agit d'un stent actif dans la moitié des cas. Dans 80 % des cas, l'implantation du stent actif est conforme à ses indications, c'est-à-dire celles donnant droit à remboursement.
D'après la communication de Didier Blanchard (Tours) : « La cardiologie interventionnelle dans la vraie vie : l'expérience française ».
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