Largement éventé dès juin 2013, le rapport (définitif cette fois) de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur le contrôle des placements de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) se montre très sévère pour cet organisme qui gère environ 5 milliards d’euros de réserves (accumulées principalement au titre des régimes de retraite complémentaire, soit six ans de prestations).
Pour l’IGAS, la politique de placement de la CARMF ne définit pas d’objectifs clairs (règlement financier « vague » sans vision stratégique) et se révèle « insuffisamment maîtrisée » (formation des administrateurs lacunaire au vu de la complexité des produits financiers détenus, instances de contrôle qui ne jouent pas leur rôle...).
La CARMF contre-attaque
La CARMF aurait également, selon l’IGAS, une lecture étroite de la réglementation et ne prendrait pas en compte les risques (« les placements détenus à travers des fonds ne sont pas suffisamment suivis », les objectifs assignés manquent de clarté, la caisse gère la majorité de ses placements de manière déléguée...).
Mise en cause, la direction de la CARMF a répondu point par point, il y a plusieurs mois déjà, aux critiques de la mission qu’elle juge « pour la plupart totalement injustifiées ».
Dans un courrier agacé à l’IGAS, le Dr Gérard Maudrux, président de la CARMF, se défendait d’avoir des administrateurs « à la fois demeurés incapables de comprendre la gestion financière et délinquants financiers en puissance ». Une lettre CARMF de juin 2013 aux affiliés avait fait le point sur les placements de la CARMF et les bons résultats financiers 2012.
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