Le rapport Debouzie « à côté de la plaque », selon l'ANEMF

Publié le 07/10/2003
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L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) accueille plus que fraîchement le rapport qu'a rendu au ministre de la Santé Domitien Debouzie, président de l'université Claude-Bernard (Lyon-I), sur la première année commune des études de santé (« le Quotidien » du 26 septembre).
L'ANEMF est « contre » cette entrée en matière commune à 14 professions, telle qu'elle vient d'être proposée à Jean-François Mattei, parce qu'elle trouve de « nombreuses failles » au projet. « Les objectifs de cette réforme étaient d'offrir une culture commune aux professions de santé, mais cette culture commune se limiterait à une année de cursus, année de compétition acharnée peu propice à la rencontre », s'alarme notamment l'association. L'infaisabilité pratique de la réforme conduit également l'ANEMF à s'interroger : « Que dire de la qualité de la pédagogie, avec des facultés qui verraient tripler leurs effectifs en première année ? » Elle considère enfin que le projet de Domitien Debouzie « n'évitera en rien » le problème des reçus-collés -  « en cas d'échec après deux ans de première année des études de santé, explique-t-elle, un étudiant réduirait fortement ses possibilités d'accès aux métiers de santé » - et « favorisera les choix par dépit alors qu'(il) voulait les bannir ».
Cette première année « version Debouzie » a « complètement dépassé le cadre fixé, et ne répond plus aux objectifs », elle est « à côté de la plaque », accuse l'ANEMF.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7399