LORS DES 8es journées européennes de la Société française de gynécologie, le Dr Serfaty a rappelé que, jusqu’à ce jour, il était habituel de voir une patiente en consultation, de lui prescrire une pilule qu’elle ne pouvait commencer que le premier jour de ses prochaines règles, voire dans les cinq premiers jours du cycle au plus. Or plusieurs études, dont celle d’Okly et coll. (1991), ont montré que 25 % des femmes ne commenceront pas à prendre ce contraceptif après avoir eu leur ordonnance.
Dans le cas de quick start (QS), il s’agit de commencer la prise d’estroprogestatif le jour de la consultation sans attendre les règles, quel que soit le jour du cycle.
Il faut exclure la possibilité d’une grossesse en cours. Une contraception additionnelle sera utilisée les sept jours suivants. Si la patiente demande une contraception d’urgence, celle-ci sera donnée le jour de la consultation et les estroprogestatifs seront commencés le lendemain. La précaution est de règle les sept jours suivants.
Aux Etats-Unis, Lara-Torre (2002) a présenté les résultats d’une étude comparant la prise traditionnelle d’estroprogestatif (sunday start) par rapport au quick start. Il s’agissait d’une étude rétrospective de femmes d’âge de moins de 22 ans. L’observance était meilleure dans le groupe quick start. Il n’a pas été observé de différences sur les effets secondaires. Deux autres études ont été publiées par Westhoff en 2002 ; les patientes sous quick start ont une observance immédiate supérieure par rapport à celles qui commencent à prendre les estroprogestatifs de façon classique.
Moins de grossesses non désirées.
Ces résultats ont été confirmés par une étude randomisée en 2006. Il y avait moins de grossesses non désirées dans le groupe quick start. En 2006, Schaffer a utilisé le même concept avec le Nuvaring pour une étude randomisée. L’observance et la satisfaction sont importantes en cas de mise en place de l’anneau vaginal dès la consultation gynécologique, sans tenir compte du premier jour du cycle.
L’avantage de cette méthode est donc d’éviter la période d’attente entre la consultation et le début de la contraception. Elle améliore l’observance et le taux de continuation.
Les inconvénients sont la nécessité d’éliminer une grossesse et la nécessité de posséder suffisamment d’échantillons d’estroprogestatifs pour pouvoir donner la première plaquette au cabinet de consultation.
Le quick switch.
En cas de nécessité de changement de contraceptif, cette méthode permet de le faire immédiatement sans tenir compte de la date du cycle (concept quick switch).
Il faut prévenir les patientes qu’elles pourront avoir un retard de règles après le cycle initial de contraception pris selon quick start. Ce retard varie selon le jour du début de la contraception.
En conclusion, le Dr Serfaty a insisté sur le fait que quick start et quick switch sont des concepts simples de début ou de changement d’une contraception visant à améliorer l’acceptabilité et l’observance de cette contraception.
Cela devait être confirmé par des études randomisées.
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