LES 3es ENTRETIENS francophones de psychologie, événement bisannuel organisé par la Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP), se déroulent à Paris du 4 au 6 juillet*. Ils permettront aux professionnels concernés de mettre l'accent sur le bien-fondé de leur activité au profit des malades. La prise en charge psychologique est moins que jamais un luxe, pour le patient comme en termes d'économie. C'est une «valeur ajoutée» pour la santé, dit au « Quotidien » Philippe Grosbois, maître de conférences à l'université catholique d'Angers (Maine-et-Loire), chargé de mission « psychothérapie » au sein de la FFPP.
En l'espace de vingt ans, le psychologue s'est imposé. Entré par la porte de l'hôpital psychiatrique, puis de l'hôpital général, il occupe désormais le champ de la médecine, de la chirurgie, de l'obstétrique et des soins palliatifs. Plus de 30 000 des 43 000 professionnels en exercice sont spécialisés dans les pratiques cliniques, les autres, pour la très grande majorité, interviennent dans le monde du travail et de la psychologie sociale. Actuellement, environ trois sur cinq sont des hommes et quatre sur cinq en formation initiale des étudiantes.
«Valeur ajoutée» à la santé, la psychologie entend le demeurer. Aussi ses représentants appellent-ils de leurs voeux le décret d'application sur l'usage du titre de psychothérapeute, en application de la loi du 9 août 2004, de manière à renforcer la protection du public. Ce texte, qui s'apparente à une arlésienne depuis bientôt quatre ans, concerne 5 000 personnes, les « ni-ni », ni médecin, ni psychologue, ni psychanalyste, qui s'aventurent, parfois abusivement, sur les terres de la psychothérapie, via le milieu sectaire entre autres. «Il s'agit de donner un coup de balai», explique Philippe Grosbois.
Le décret tant attendu devrait être suivi de deux arrêtés, l'un censé définir les conditions d'accès au titre de psychothérapeute et l'autre désignant les organismes habilités à dispenser un enseignement ad hoc.
* www.ffpp.net.
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