« Le psoriasis est plus sous traité que sous-diagnostiqué » a indiqué le Dr Dominique Lons-Danic (Groupe hospitalier Paris Saint Joseph). « Il y a peu de pièges diagnostiques même si on peut hésiter parfois avec un eczéma » a ajouté la dermatologue. Beaucoup de patients vivent la maladie comme une fatalité en pensant qu’il n’y a rien à faire ou parce qu’ils ont été déçus par un traitement qui n’a pas contrôlé leurs symptômes ou n’a apporté qu’une rémission temporaire. « 30 % des patients qui ont une forme de psoriasis uniquement cutané ne sont pas bien pris en charge »; a déploré la dermatologue. Il faut adapter le traitement en fonction de la gravité et bien faire comprendre au patient qu’il s’agit d’une maladie chronique. « On peut reprendre le même traitement s’il est efficace, en revanche, s’il devient sévère, il faut référer le patient au dermatologue », affirme la spécialiste.
Pas seulement une maladie de peau
Mais le psoriasis n’est pas qu’une maladie de peau. Les patients souffrent aussi souvent de rhumatismes articulaires, d’un surpoids, d’un syndrome métabolique, d’une stéatose hépatique non alcoolique ou d’une maladie coronarienne. « 30 % sont déprimés et il faut savoir rechercher la dépression » a ajouté la dermatologue. La prise en charge pluridisciplinaire serait la solution pour intervenir rapidement et efficacement, comme à l’hôpital Saint Joseph, le premier centre pluridisciplinaire d’Ile-de-France. « Avec les rhumatologues, nous travaillons avec les associations de patients mais aussi avec un réseau de médecins répartis sur l’ensemble du territoire » a expliqué le Dr Lons-Danic.
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