Alors que le principe du tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) vient d'entrer en vigueur, le Dr Jean-Marie Le Guen, député socialiste de Paris, dénonce ce procédé et cette réforme.
C'est une mesure, explique-il, qui est « socialement injuste puisque, une fois encore, ce sera le patient qui paiera alors qu'il n'est en rien responsable du choix du produit que son médecin lui prescrit ».
Cette décision, poursuit-il, est aussi « une aberration économique car elle entraînera une guerre des prix dont les premières victimes seront les génériques ».
« Devant la dégradation alarmante » de la situation de l'assurance-maladie, conclut le député de Paris, « le gouvernement semble conduit à une politique d'expédients injuste et inefficace ».
On sait que le tarif forfaitaire de responsabilité, qui est entré en application hier, concerne 29 molécules, qui correspondent à 71 groupes de médicaments (1).
Le principe du TFR consiste, pour une classe générique donnée (composée des médicaments princeps et des génériques correspondants), à prendre comme tarif unique de remboursement de l'ensemble des spécialités du groupe le prix moyen des génériques de cette classe et cela quel que soit le prix du médicament. Avec cette mesure, qui pourrait s'étendre ultérieurement à d'autres groupes génériques, Jean-François Mattei espère faire économiser 100 millions d'euros en année pleine aux caisses d'assurance-maladie.
(1) La liste des molécules concernées ainsi que leur TFR sont disponibles en ligne sur le site : www.legifrance.gouv.fr.
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