On observe, depuis l'arrivée du traitement HAART dans l'infection par le VIH, une amélioration du pronostic des lymphomes associés au sida.
Explication, selon une étude publiée dans « Blood » par une équipe du National Institute for Health : le traitement antirétroviral hautement actif (HAART) favoriserait l'émergence des lymphomes qui répondent bien à la chimiothérapie.
Actuellement, les lymphomes associés au sida représentent la cause du décès de 20 % des patients infectés par le VIH. Mais, bien que le pronostic de ces lymphomes soit plus mauvais que celui des lymphomes non associés au sida, il s'est amélioré significativement depuis HAART.
Les auteurs ont analysé des échantillons du lymphome de 39 patients infectés par le VIH, lymphome traité par le protocole EPOCH (etoposide, prednisone, vincristine, cyclophosphamide, doxorubicine). Chez 29 patients, on a observé une réponse complète et, chez 5 autres, une réponse partielle. Les chercheurs ont étudié les protéines tumorales associées à la croissance tumorale, à la résistance médicamenteuse et à l'origine du cancer. Résultat : dans ce nouveau travail, les lymphomes étaient originaires de cellules associées à un bon pronostic, alors que l'on observait le contraire auparavant.
Cette étude montre également que le traitement antirétroviral peut être suspendu pendant le traitement du lymphome : l'arrêt temporaire de HAART ne s'est pas accompagné d'une aggravation du sida. A la fin du traitement du lymphome, on a pu obtenir le contrôle viral et une amélioration immunologique.
« Blood », 2003 ; 1010 : 4653-4659.
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