C’EST dans les années 1950 que Robert Edwards commence sa recherche fondamentale sur la biologie de la fécondation. Il réalise rapidement que la fécondation hors du corps pourrait représenter un possible traitement de l’infertilité. D’autres chercheurs avaient déjà montré que des ovocytes de lapine pouvaient être fécondés dans des éprouvettes, donnant lieu à une descendance.
Il apparaît rapidement que les ovocytes humains ont des cycles de vie radicalement différents de ceux des ovocytes de lapine. Edwards clarifie : le processus de maturation des ovocytes humains ; comment les hormones régulent leur maturation ; et à quel moment précis les ovocytes sont susceptibles à la fécondation.
En 1969, pour la première fois, il obtient la fécondation d’un œuf humain en laboratoire. Mais il y a un gros problème : un œuf fertilisé ne se développe pas au-delà d’une seule division cellulaire. Edwards estime que les ovocytes ayant déjà maturé dans l’ovaire avant d’être recueillis devraient donner de meilleurs résultats.
Dès lors, il contacte un gynécologue, le Dr Patrick Steptoe, l’un des pionniers en laparoscopie. Steptoe prélève des ovocytes sous laparoscopie tandis qu’Edwards les place en culture et les met en présence de sperme. Dès lors, les œufs fécondés se divisent plusieurs fois et forment des embryons de 8 cellules. Le Medical Research Council décidant de ne pas financer plus avant le projet, les travaux se poursuivent grâce à des fonds privés. En analysant les taux hormonaux, les chercheurs parviennent à déterminer le moment optimal pour la fécondation et accroître les chances de succès. En 1978, Lesley et John Brown, après neuf années de tentatives infructueuses pour avoir un enfant, sont pris en charge par l’équipe. Une FIV est pratiquée ; quand l’œuf fécondé s’est développé en un embryon de 8 cellules, il est réimplanté à Mrs Brown. Le 25 juillet 1978, Louise Brown, un bébé en bonne santé, naît par césarienne.
Robert Edwards est né en 1925 à Manchester. Après son service militaire au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fait ses études de biologie. Il obtient son diplôme en 1955, avec une thèse sur le développement embryonnaire chez la souris.
Edwards est actuellement professeur émérite à l’Université de Cambridge.
Quotimed.com, le 04/10/2010
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