D'un montant de 10 000 euros, le prix insuffisance cardiaque, proposé par Novartis Pharma, a pour dessein de récompenser un projet de recherche clinique français dans l'insuffisance cardiaque mis en place par des cardiologues.
Tous les médecins cardiologues à mode d'exercice libéral ou hospitalier (à l'exclusion des chefs de service, PUPH et directeur d'unité INSERM) exerçant sur le territoire français peuvent poser leur candidature.
Le jury, présidé par le Pr Michel Komajda (Paris), désignera le travail clinique jugé le plus méritant ayant fait l'objet d'une publication au cours de l'année 2003 dans une revue référencée dans les bases de données internationales ou nationales. Le prix sera remis en janvier 2004 à l'occasion des 14es Journées européennes de la Société française de cardiologie.
De plus en plus fréquente
L'insuffisance cardiaque est une pathologie dont l'incidence et la prévalence ne font qu'augmenter dans tous les pays développés. En France, on évalue à 500 000 le nombre d'insuffisants cardiaques, avec environ 120 000 nouveaux cas par an. Ces chiffres ne feront qu'augmenter dans les années à venir avec l'allongement de la durée de vie.
Malgré les progrès thérapeutiques, l'insuffisance cardiaque reste une maladie mortelle. Dans l'étude EPICAL (1), le nombre de décès annuel atteint 35 %, mais les patients suivis étaient des insuffisants cardiaques à un stade déjà avancé de leur maladie. La mortalité est inférieure dans d'autres études, mais, en moyenne, elle reste de l'ordre de 20 % à deux ans.
En outre, c'est une maladie qui impose des hospitalisations fréquentes, en moyenne deux par an et par patient, soit un mois d'hospitalisation par an (étude EPICAL). De ce fait, le coût d'hospitalisation représente 60 % des dépenses globales induites par cette pathologie.
Au total, l'insuffisance cardiaque reste une pathologie grave dont la prise en charge est lourde et dont le coût représente de 1 à 2 % du budget de la santé (les trois quarts sont consacrés aux hospitalisations).
Si une des clés de sa prise en charge est la contribution active du patient - suivi régulier du traitement, respect du régime -, l'implication globale de tous les acteurs de santé joue un rôle important, notamment celle du cardiologue libéral :
- au plan diagnostique (diagnostic clinique, échocardiographique, bilan biologique, prise en charge des co-morbidités ;
- au plan thérapeutique : diffusion des recommandations auprès des patients, prévention des affections intercurrentes, coordination des soins ;
- au plan de la surveillance essentiel dans cette pathologie.
Conférence de presse organisée par Novartis Pharma, avec la participation du Dr Gérard Jullien (Marseille), président du CNCF, du Pr Michel Komajda (Paris), président de la SFC, et du Dr Damien Logeart (Clichy), lauréat du prix « Insuffisance cardiaque » 2002.
1) Zannad F., Briançon S. et coll : The EPICAL Study, « JACC », 1999 ; 33 : 734-742.
Candidatures à adresser à : Mme Elisabeth Fidon, Société française de cardiologie, 15, rue Cels, 75014 Paris.
Pour toute information complémentaire : 01.55.47.67.60 (Laboratoires Novartis).
Date limite de dépôt des dossiers : le 15 octobre 2003.
Val-HeFT montre la valeur du peptide natriurétique B
Val-HeFT (Valsartan Heart Failure Trial) démontre la puissante valeur pronostique du BNP (peptide natriurétique de type B) dans l'insuffisance cardiaque.
Val-HeFT est un vaste essai multicentrique randomisé contre placebo qui a démontré l'efficacité du valsartan, un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (du type AT1), sur la réduction de la morbidité et de la mortalité des patients atteints d'insuffisance cardiaque modérée à sévère (NYHA classes II à IV) ayant une fraction d'éjection ventriculaire < 40 % et une dilatation du ventricule gauche.
Au cours de cet essai, des prélèvements sanguins ont été effectués chez les patients pour doser le BNP avant randomisation, et aux 4e, 12e et 24e mois de l'étude.
L'analyse des résultats montre que non seulement le BNP est un puissant marqueur pronostique de l'insuffisance cardiaque, mais qu'il existe, au cours du temps, une corrélation entre ses variations et celles des taux de morbidité et de mortalité.
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