• Médicaments utilisés en ville : Protelos
Le ranélate de strontium, une molécule issue de la recherche française, est un médicament innovant dans le traitement de l'ostéoporose de la femme ménopausée. La découverte en revient à un jeune chercheur des Laboratoires Servier, le Dr Tsouderos, qui, le premier, a eu l'idée d'utiliser le strontium, dont on connaissait le tropisme osseux pour traiter l'ostéoporose.
Le développement clinique international de ce sel de strontium repose sur deux grandes études multicentriques incluant près de sept mille patientes traitées pendant trois ans. Les résultats de ces études ont notamment montré que ce médicament permet de diminuer de 49 % le risque de fracture vertébrale dès la première année et de 41 % durant les trois années des études. Parallèlement, on observe une diminution de 36 % du risque de fracture du col du fémur chez les patientes à risque. Enfin, pour la première fois, un traitement a démontré formellement son efficacité chez les patientes âgées de plus de 80 ans. Au-delà de ces résultats d'efficacité clinique, ce médicament offre un mécanisme d'action original associant une diminution de la résorption à une augmentation de la formation osseuse, qui rééquilibre le métabolisme osseux en faveur de la formation. Ce mécanisme d'action unique apporte une approche thérapeutique nouvelle de l'ostéoporose.
• Médicament réservé à l'usage hospitalier et/ou d'utilisation restreinte : Velcade
Velcade, des Laboratoires Janssen-Cilag, représente une nouvelle option thérapeutique dans une pathologie encore incurable : le myélome multiple. Ce médicament est un inhibiteur des protéasomes, une nouvelle classe pharmacologique très prometteuse de traitement antinéoplasique. Le protéasome est un complexe protéique qui joue un rôle majeur dans le déroulement du cycle cellulaire. Il constitue donc une cible privilégiée pour la recherche de nouveaux agents anticancéreux. Le bortézomib est actuellement le seul agent capable d'inhiber le protéasome de façon réversible et sélective en bloquant le site d'activité chymotrypsique avec une dissociation lente. Ainsi, le bortézomib provoque un arrêt du cycle cellulaire et induit une apoptose. En pratique, utilisé chez des sujets souffrant de myélome multiple, Velcade a apporté des bénéfices significatifs : le taux global de réponses est de 35 % et la survie médiane a été, dans une étude de phase II, de 17,5 mois, contre 6 à 9 en l'absence de traitement. Dans un premier temps, une AMM a été délivrée en cas d'échec de deux lignes de traitement ; elle a été étendue en avril 2005 au traitement du myélome multiple en première rechute.
• Recherche : le Service de santé des armées
Trois unités du Service de santé des armées ont développé un auto-injecteur original qui contient les antidotes sous forme lyophilisée et un solvant destinés à lutter contre les organophosphorés gazeux, redoutables neurotoxiques qui agissent par blocage de l'acétylcholinestérase. Les trois antidotes sont l'atropine, une benzodiazépine anticonvulsivante et une oxime régénérant les cholinestérases inhibées. Les travaux des militaires français ont porté sur l'élaboration de ce vecteur, mais aussi sur l'adaptation de certains des produits utilisés : ainsi, le diazépam étant peu soluble dans l'eau, les chercheurs ont développé une prodrogue hydrosoluble qui se prête à la lyophilisation.
Un palmarès éclectique
Le prix Galien pour Protelos, Velcade et l'armée
Publié le 04/01/2006
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> Dr ISABELLE CATALA
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7870
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