Avant la Défense Nationale et l’Education Nationale la semaine précédente, le marathon présidentiel des vœux faisait étape mardi au parc des Expositions de Mulhouse où le chef de l’Etat s’est s’adressé «à la France solidaire». Mais le déplacement a commencé par une visite au centre hospitalier de Mulhouse. A son arrivée, les premiers à accueillir le chef de l’Etat ne sont pas les professionnels de santé… mais les salariés de l’usine Manurhin ! Une manif... de soutien ! Ils sont là tout sourire – une cinquantaine environ - à attendre le Président de la République devant l’hôpital Emile Muller pour le remercier d’avoir permis la recapitalisation de leur entreprise à la fin de l’année 2011. Poignées de main et éclats de rire, l’ambiance est chaleureuse. Le président bien accueilli.
Entouré de ses ministres, Xavier Bertrand (Santé), Roselyne Bachelot (Solidarités) et Nora Berra (secrétaire d’Etat à la santé), Nicolas Sarkozy entre dans l’hôpital suivi de près par ses gardes du corps. Les élus locaux sont là aussi. Et quelques journalistes. Premier centre hospitalier non universitaire de France, l’hôpital de Mulhouse constitue une parfaite illustration de la réforme des établissements de santé mis en place par la loi HPST. Un rapprochement entre la structure publique et la clinique de la Fonderie symbolisé par une passerelle entre leurs deux bâtiments témoigne de la volonté de coordonner davantage le travail du personnel hospitalier et de la médecine de ville. Leurs deux services de dialyse seront regroupés dans un même bâtiment à partir de 2013. Pour l’heure, un dossier unique informatisé permet au personnel de la clinique et de l’hôpital de communiquer facilement sur l’état de santé des patients.
Un président à l’écoute
Alors que tout a été soigneusement préparé, minutieusement répété, les professionnels de santé, impressionnés, ne semblent pas vraiment à l’aise face au chef de l’Etat dans leur rôle de "VRP" de l’établissement. Seuls les patients s’amusent de cette visite. « Vous voulez que je vienne vous voir ? D’accord, j’arrive », répond Nicolas Sarkozy à une patiente en hémodialyse. Quelques mots de réconforts, un sourire du Président, et la visite continue. Un peu plus loin des représentants de syndicats (CFTC, FO et UNSA) l’interrogent sur les moyens qui seront mis en œuvre pour améliorer les conditions de travail du personnel hospitalier. Le président écoute. Prend note.
Dernière étape avant que la visite ne se termine : le pôle oncologie-hématologie-radiologie de l'hôpital qui accueille 250 patients par jour. Le temps presse, le Président doit partir. Mais avant il tient à s’entretenir de manière informelle avec quelques médecins. Il est temps désormais de rejoindre les 2 000 personnes qui l’attendent pour son discours au monde de la santé au Parc des Expos de la ville.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature