Vos malades ont lu
« L'Express », 10 janvier
Mis au point pour « aider les héroïnomanes à "décrocher" », voilà le Subutex parvenu au premier rang des produits opiacés consommés par « les jeunes en galère ». « L'Express » a été sensible à cette information, issue d'un rapport de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies.
Comment mettre fin à cette dérive, alors que ce produit, potentiellement dangereux selon le mode de consommation, est disponible sur « simple prescription médicale », alors qu'il paraît difficile d'empêcher les toxicomanes de consulter plusieurs médecins fournissant chacun une ordonnance pour sept jours, alors que même revendu par les héroïnomanes sous traitement, il reste le moins cher des stupéfiants de cette classe ? Les avis divergent quant à la solution à apporter : recadrage de la prescription, amélioration de la formation des médecins et/ou de l'accompagnement social des patients se discutent.
Bonne santé au bureau
« Marie-France », janvier
On a beau passer de moins en moins de temps au bureau, 35 heures obligent, l'endroit reste dangereux si l'on n'y prend pas garde. L'ennemi numéro un d'aujourd'hui, ce sont les autres, collègues ou surtout « managers » aux « personnalités difficiles », autant de sources de stress qui peuvent déboucher sur une maladie professionnelle et sur toutes sortes de troubles physiques et psychiques. Le remède en vogue, surtout aux Etats-Unis, est la lutte contre le stress, sous forme de sessions de gestion du stress et de techniques de relaxation en tous genres.
Le compagnon de travail le plus présent pour la plupart des personnes qui travaillent dans un bureau, c'est tout de même l'ordinateur, nettement plus civilisé aujourd'hui qu'à ses débuts mais pourtant encore fauteur de troubles musculo-squelettiques et de fatigue visuelle si l'on en use sans précautions.
« Marie-France » a encore des avertissements à donner sur l'air des bureaux, plus ou moins renouvelé, plus ou moins pollué, notamment par le tabac, ainsi que sur l'éclairage et les nuisances sonores. Il ne reste plus alors au magazine féminin qu'à proposer les soins cosmétiques adaptés à la vie de bureau et à une beauté sans faille du matin au soir.
Des coronaires très entourées
« Cur et santé », novembre-décembre 2001
« Le pronostic de la maladie coronaire a été transformé ces vingt dernières années. » Comme le rappelle « Cur et santé » dans son dossier bimestriel, ce n'est pas seulement à l'amélioration de la prise en charge de l'infarctus du myocarde qu'on le doit, mais aussi à la prévention secondaire, c'est-à-dire à toutes les mesures prises après la sortie de l'hôpital.
Alimentation, médicaments, activité physique, arrêt du tabac sont les quatre grands secteurs d'intervention de cette prévention, tous aussi indispensables et possibles les uns que les autres. Comprendre leur intérêt grâce à quelques explications physiopathologiques simples et à des chiffres parlants ajoutera certainement à l'efficacité des mesures proposées et clairement détaillées par la revue.
Les génériques peinent
« 60 Millions de consommateurs », janvier
« Dérisoire » : c'est ainsi que « 60 Millions de consommateurs » qualifie le chiffre de 3,1 % qui constitue la part des génériques dans le total des ventes de médicaments remboursables en France. Comment expliquer les difficultés au décollage de produits dont l'autorisation de mise sur le marché est simplifiée par rapport aux autres médicaments, dont les preuves de qualité, d'efficacité et de sécurité sont faites depuis longtemps, dont l'usage représente une considérable économie pour la Sécurité sociale, qui rapporte au pharmacien la même somme que le produit princeps ?
De fait, les pharmaciens ont peur de la réaction des clients à la substitution et font montre d'un « comportement contrasté », comme le montre une petite enquête de la revue ; les clients, surtout âgés, ont peur que la copie ne vaille pas l'original et se moquent du prix d'un produit que, de toutes façons, ils ne paieront pas ; les médecins, pris « à rebrousse-poil » par les pouvoirs publics comme dépensiers excessifs, n'ont guère été tentés de s'engager dans la promotion des génériques ; enfin, certains laboratoires pharmaceutiques ne voient pas que des avantages au développement de ces génériques. La prochaine campagne dopera-t-elle le générique en France au point de le rapprocher des résultats du générique en Allemagne ou au Danemark, ou de ceux obtenus dans la Marne en donnant la possibilité au médecin de prescrire les médicaments sous leur dénomination commune internationale, soit 40 % du total des médicaments remboursables ?
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