Alors que le Sénat s’apprête à examiner ce mardi, en séance plénière, une proposition de loi sur une « assistance médicalisée pour mourir » (« le Quotidien » du 24/01/2011), le Premier ministre François Fillon s’inquiète d’un tel dispositif. Dans une tribune publiée par « le Monde », le chef du gouvernement invite les parlementaires à ne pas légiférer « dans la précipitation ». « Nous devons poursuivre le renforcement de la culture palliative en France » et « mettre en œuvre scrupuleusement le programme de développement des soins palliatifs ».
Selon le comité de suivi du plan de développement des soins palliatifs lancé en 2008, le bilan de ces trois dernières années est satisfaisant. Les équipes mobiles et les lits identifiés de soins palliatifs dans les services de soins sont en augmentation (4 700 lits en 2009 contre 3 075 en 2007), les unités de soins palliatifs le sont également (fin 2009, on en comptait 106). Le décret relatif à l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie vient d’être publié (« le Quotidien » du 17 janvier).
S’il se dit opposé à titre personnel à une légalisation de l’euthanasie, François Fillon n’entend pas fermer la porte au dialogue. « Nous devons aborder ces sujets avec toute la gravité qu’ils exigent », souligne-t-il en proposant d’approfondir le débat sur la prise en charge de la fin de vie. « Ce débat pourrait avoir lieu dans les prochains mois dans le cadre de l’Observatoire national de la fin de vie », une structure créée en février 2010 à la suite de la Loi Leonetti et dirigée par le Dr Régis Aubry.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature