Jean-Pierre Raffarin s'est souvenu que, dans un proche passé, il avait été leur ministre de tutelle. Vendredi, il est donc venu soutenir les professions libérales à l'occasion du 25e Congrès de l'UNAPL (Union nationale des professions libérales). D'entrée de jeu, le Premier ministre s'est voulu percutant et, en abordant la question de la réforme des retraites, il a proposé aux professionnels de santé libéraux « une réunion avant le 1er janvier prochain, pour finaliser cette question ; je suis prêt à la concertation », a-t-il ajouté.
A Matignon, on indiquait, le même jour, ne pas avoir de date précise à communiquer et on ajoutait qu'on ne savait pas exactement quelles professions de santé étaient précisément visées par la phrase de Jean-Pierre Raffarin, ni si cette réunion se ferait en présence du Premier ministre, ou seulement en présence de François Fillon.
Autre thème également abordé au cours de ce congrès, celui de la canicule : « Je ne suis pas de ceux qui pensent que certaines professions de santé ont des reproches à se faire » ; une petite phrase copieusement applaudie qui faisait référence à un certain nombre de critiques implicitement contenues dans les différents rapports publiés sur le drame sanitaire et social de l'été dernier, et mettant en cause la présence des médecins libéraux durant le mois d'août.
Le Premier ministre a ensuite abordé le sujet du collaborateur libéral, un thème cher à beaucoup de professions de santé, et sur lequel le Conseil national de l'Ordre des médecins a notamment travaillé : « Il faut mettre sur pied un contrat de collaborateur libéral ; il permettra l'insertion professionnelle du jeune libéral, il lui mettra le pied à l'étrier ; et ce collaborateur libéral devra pouvoir exercer avec un statut d'indépendant. »
Selon les services du Premier ministre, ce statut de collaborateur pourrait être intégré au projet de loi de Finances 2004.
Enfin, Jean-Pierre Raffarin a évoqué la question de la « densité libérale », soulignant qu'elle posait un problème tout à la fois urbain et rural : « Les métiers de santé en zone rurale sont une donnée essentielle » au bon équilibre ville-campagne ; « nous allons mobiliser des moyens, la collectivité doit rendre cette équation viable ».
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