Le PRAC réévalue le rapport bénéfice/risque de Procoralan

Publié le 16/05/2014
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Le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a engagé la réévaluation du rapport bénéfice risque de médicaments à base d’ivabradine (Procoralan des laboratoires Servier).

L’ivabradine est un inhibiteur des canaux if utilisée pour ses propriétés bradycardisantes qui dispose d’une AMM depuis fin 2005. L’ivabradine est indiquée, d’une part dans le traitement symptomatique de l’angor stable chronique chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêtabloquants, ou en association aux bêtabloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose optimale de bêtabloquants et, d’autre part, dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique en association au traitement standard.

L’étude SIGNIFY

L’analyse des résultats préliminaires de l’étude randomisée « SIGNIFY » qui étaient attendus en 2014, montre une augmentation statistiquement significative du risque combiné de décès cardiovasculaire et d’infarctus du myocarde non fatal (critère primaire de l’essai) dans un sous-groupe de patients présentant un angor symptomatique et traité par ivabradine, comparativement au groupe placebo.

Les 19 000 participants de SIGNIFY recrutés dans les 51 pays participant à l’essai, étaient âgés de 65 ans en moyenne ans , présentaient un angor stable avec une fraction d’éjection à 40 % (56 % en moyenne, sans signe d’insuffisance cardiaque), un rythme cardiaque de 77 bpm/m, sinusal, et au moins un facteur de risque supplémentaire. Après une période de run-in de 2 à 4 semaines, les patients ont été randomisés afin de recevoir l’ivabradine (7,5 mg x 2/j), puis 5 mg, 7,5 mg ou 10 mg/j, ou un placebo. L’hypothèse étant que l’administration d’un bradycardisant puisse réduire le nombre d’événements cardiovasculaires au cours de l’angor stable dont on sait que la survenue est favorisée par une fréquence cardiaque élevée.

Mai au vu des résultats préliminaires de SIGNIFY, la Commission européenne a jugé nécessaire d’initier une réévaluation du rapport bénéfice/ risque de ce médicament. Les premières discussions au PRAC sont prévues pour juillet 2014.

Dr A. T.

Source : lequotidiendumedecin.fr