Pour certains, les travaux du Pr Alim-Louis Benabid, chef du service de neurochirurgie du CHU de Grenoble et responsable d'une unité de recherche INSERM (neurobiologie préclinique), méritent le prix Nobel. En attendant, le médecin reçoit le prix recherche et médecine attribué depuis 1980 par l'Institut des sciences de la santé et doté de 22 870 euros (150 000 F).
Neurochirurgien et titulaire d'une thèse de physique, Alim-Louis Benabid a travaillé jusqu'en 1980 sur la modélisation de la pression intracrânienne. Puis il a développé des recherches en neuro-oncologie et dans le domaine des mouvements anormaux. La découverte et la mise au point de la stimulation cérébrale profonde à haute fréquence l'ont conduit à orienter ses activités dans ce domaine où il a, avec son équipe, acquis une position internationale de premier plan. Il poursuit ses travaux sur la maladie de Parkinson avec la perspective de combiner thérapie génique et stimulation à haute fréquence.
Deux autres lauréats
L'Institut des sciences de la santé veut aussi encourager « la médecine en santé publique ». Cette année, le prix santé publique (7 630 euros-50 000 F) va au Pr Roger Salamon. Médecin et titulaire d'un DEA d'informatique théorique, il s'oriente d'abord vers l'informatique appliquée à la santé avant de choisir l'épidémiologie et la santé publique. Professeur en santé publique à Bordeaux, il y dirige un institut original, l'ISPED (Institut de santé publique, épidémiologie et développement). Il a créé et dirige l'unité INSERM épidémiologie, santé publique et développement, qui travaille notamment sur la méthodologie biostatistique, l'infection par le VIH et le vieillissement cérébral. Et il est chef du service d'information médicale du CHR de Bordeaux.
Quant au prix médecine et culture (4 575 euros-30 000 F), il va au Pr Pierre Delaveau, docteur en médecine, en pharmacie et ès sciences. Auteur de nombreux articles sur la pharmacologie et de plusieurs ouvrages, dont « la Mémoire des mots en médecine, pharmacie et sciences » et « le Vademecum du vocabulaire de santé », c'est un ardent défenseur de la langue française en médecine, comme les lecteurs du « Quotidien » ont pu souvent en juger.
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