APRÈS « le Prestige », qui mettait en scène la rivalité de deux prestidigitateurs, voici « l’Illusionniste », histoire d’un autre magicien, d’après une nouvelle de Steven Millhauser. C’est le deuxième film de l’Américain Neil Burger, auteur de spots de publicité et pour Amnesty International, et passé aux longs métrages avec « Interview with the Assassin », primé dans plusieurs festivals mais encore inédit en France.
Le récit commence par l’arrestation d’Eisenheim, magicien célèbre à Vienne à la fin du XIXe siècle, à la demande du prince héritier. C’est du point de vue du policier chargé de l’affaire que l’on suivra, en grande partie en flash-back, les multiples rebondissements d’un beau drame romanesque, au centre duquel, bien sûr, une jeune et belle héroïne.
On n’est pas obligé de tout croire et l’enjeu du film n’est pas là. Car si la plupart des numéros décrits dans le film s’inspirent de la réalité, de même que les personnages inventés, s’il fallait être aussi véridique que possible, c’est, explique le réalisateur, pour mieux explorer «ces thèmes intemporels que sont le pouvoir, la perception, la vérité et l’illusion».
C’est effectivement ce qu’il a réussi, avec une touche d’onirisme et de fantastique. Surtout parce que le personnage d’Eisenheim, prêt à tout par amour, est celui du héros romantique. Il est incarné, avec peut-être un peu trop de distance, par Edward Norton. Tandis que Paul Giamatti (« Sideways », entre bien d’autres films) est excellent dans le rôle du policier ambitieux mais pas tout à fait prêt à tout ; que Rufus Sewell joue le méchant avec beaucoup de zèle ; et que Jessica Biel porte avec beaucoup de charme les robes d’époque.
L’illusion, c’est ce que les amateurs de fiction demandent au cinéma. Et le lyrisme, l’émotion, les surprises (parfois un peu tirées par les cheveux). Il y a tout cela dans « l’Illusionniste ».
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