Le prix Nobel de médecine pour la découverte de l'IRM

Le poumon, une indication marginale

Publié le 07/10/2003

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Déception du côté de la pneumologie. « Comme il faut beaucoup d'eau pour réaliser une IRM, explique le Pr Michel Fournier (hôpital Beaujon, Paris), et que, dans les poumons, il y a surtout de l'air, cette technique d'imagerie n'a qu'un intérêt assez marginal lorsqu'on parle de pathologie du parenchyme pulmonaire ou des bronches. »
Son intérêt se limite plutôt à la pathologie vasculaire pulmonaire, en s'intéressant aux très gros vaisseaux, notamment en cas de malformation artério-veineuse, c'est-à-dire aux confins de la pathologie médiastinale. L'essentiel des bénéfices de l'IRM revient donc à la chirurgie vasculaire thoracique, ainsi qu'à la traumatologie. L'imagerie retrouve un intérêt dès lors qu'on s'approche de la paroi thoracique ou du défilé thoracique.
En pneumologie, rappelle le Pr Fournier, le grand pas en avant est surtout arrivé avec le scanner, avec son acquisition de données en peu de temps.
Des tentatives sont faites, notamment en France, où l'unité du CNRS 8552 essaie d'étudier la fonction ventilatoire grâce à l'IRM fonctionnelle. Le patient inhale de l'hélium 3, hyperpolarisé, sans toxicité humaine. L'appareil, sensible à l'aimantation accrue du gaz, révèle sa distribution intrapulmonaire.

Dr G. B.