Congrès Hebdo
Les octogénaires vont devenir de plus en plus nombreux et, quoi que l'on fasse, une forte proportion d'entre eux sont cardiaques, relevant souvent d'un pontage coronarien. Bien sûr, on s'interroge sur les bénéfices de telles interventions à ces âges, mais les informations fournies par une étude réalisée à Miami (Floride) et portant sur 1 000 patients de plus de 80 ans est plutôt rassurante, d'autant que le suivi atteint 20 ans pour certains d'entre eux (50 % avaient entre 80 et 82 ans, 32 %, entre 83 et 85 ans, et 17 %, plus de 85 ans, l'âge moyen étant de 83 ans). Dans 90 % des cas, les lésions étaient bitronculaires, une moyenne de 3,6 greffons étant pratiquée par patient.
La mortalité hospitalière est de 9 %, beaucoup plus souvent quand il s'agit d'une intervention de sauvetage (22 %). Avec un suivi moyen de 3,6 ans (au maximum de 18 ans), 55 % des sujets sont en vie, on enregistre 36 % de mortalité tardive de cause cardio-vasculaire. Au prix d'une mortalité et d'une morbidité acceptables, les pontages permettent de rétablir une qualité de vie comparable à la norme des sujets de plus de 75 ans, qu'il s'agisse de la santé physique ou mentale (selon le score SF-36). Cette qualité de vie restaurée est la conséquence d'une amélioration fonctionnelle, de l'allongement de la période sans événement coronarien et de la réduction du nombre des événements tardifs.
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