Cancers pulmonaire, prostatique et rénal

Le point sur le vaccin thérapeutique de Transgène

Publié le 11/02/2004

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LA SOCIETE Transgène (Strasbourg) fait état des résultats intermédiaires concernant des essais de phase II avec son candidat vaccin thérapeutique anticancer MVA-Muc1-IL2, dans les cancers du poumon, de la prostate et du rein.
Rappelons la composition de ce vaccin : le vecteur Modified Vaccinia Ankara (issu du virus de a vaccine), souche très fortement atténuée ; Muc1, antigène associé à de nombreuses cellules cancéreuses ; IL2 : séquence codante de l'interleukine 2, qui stimule la réponse spécifique des lymphocytes T.
Dans le cancer du poumon non à petites cellules aux stades avancés IIIb et IV, deux bras sont prévus. Dans le premier bras (vaccin associé d'emblée à une chimiothérapie classique), sur 18 patients prévus, 12 sont déjà inclus ; 5 réponses partielles documentées ont été obtenues, d'une durée de 114 à 195 jours ; 4 patients sont stables. Ces résultats sont supérieurs à ceux de la chimiothérapie seule. Le deuxième bras (d'abord vaccin seul pendant six semaines puis associé à la chimiothérapie) a été abandonné en l'absence de réponses objectives (même si 4 patients sur 16 ont été stables pendant plusieurs mois).
Dans le cancer de la prostate, les patients inclus avaient subi une intervention chirurgicale ou une radiothérapie et présentaient ultérieurement une augmentation progressive du PSA sans maladie métastatique avérée, suggérant un cancer résiduel ou récidivant.
Bien qu'aucune diminution supérieure à 50 % du PSA n'ait été obtenue à ce jour, on observe chez les 21 premiers patients un ralentissement de la progression du taux de PSA après traitement, notamment en cas d'administration hebdomadaire du vaccin : le délai de doublement moyen du PSA passe de 11 mois à 4,8 ans.
Le troisième essai concerne des patients ayant un carcinome métastatique du rein et ayant subi une intervention chirurgicale et qui reçoivent le vaccin seul pendant douze semaines. En cas de réponse objective, la monothérapie est poursuivie ; sinon, elle est associée à une immunothérapie classique. L'inclusion des patients est terminée ; sur 21 patients évaluables, 9 sont stables et poursuivent le vaccin seul.

Le Quotidien du Mdecin