Le point sur l'allergie pollinique aux bétulacées

Publié le 17/04/2002
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PRATIQUE

La floraison du bouleau

Le bouleau, caractérisé par son tronc blanc et ses petites feuilles vertes, pollinise chaque année de mars à avril. La date d'apparition des symptômes (rhinite, conjonctivite ou asthme) varie en fonction de la floraison des arbres, du taux de pluviométrie et de l'ensoleillement. La région méditerranéenne est peu concernée, les bouleaux prédominant dans la région nord et l'est de la France. L'identité allergénique entraîne au sein de la famille botanique des bétulacées (aulne, bouleau, charme, noisetier) des allergies croisées, ce qui explique parfois une extension de la saison pollinique.

Pollen de bouleau, noisette, pomme

Les allergies croisées entre les pollens de bouleau et les fruits sont liées à une forte homologie de structure allergénique. Le syndrome pomme-bouleau est souvent décrit. Il s'agit de l'apparition d'un œdème des lèvres après l'ingestion d'une pomme crue. La pomme cuite en compote peut être consommée sans problème. D'autres allergies alimentaires croisées sont répertoriées avec la noisette, les fruits à noyaux (cerise, pêche, abricot, brugnon, prune), la poire, le céleri. Ce type d'allergie croisée n'est pas systématique mais le risque doit être connu de l'allergique au bouleau.

Les prick-tests

Les prick-tests aux aliments et aux pollens suspectés constituent une des étapes clés du diagnostic. Les tests positifs confrontés à la clinique permettront de différencier la sensibilisation de l'allergie. Les aliments en cause sont exclus et la pollinose traitée lorsque l'allergie croisée est prouvée.

Traitement préé et cosaisonnier

Le traitement préé et cosaisonnier quotidien par anti-histaminique per os ou par voie nasale est proposé chaque année au patient au moins quinze jours avant la date présumée d'apparition des symptômes. Il est adapté si nécessaire au cours de la saison pollinique concernée en fonction des organes concernés (le nez, les poumons ou les yeux). L'asthme pollinique nécessite une intensification du traitement avec corticothérapie inhalée, des ß2 mimétiques à longue durée d'action et, si nécessaire, un bronchodilatateur d'action courte. Une désensibilisation spécifique est parfois proposée. Elle doit commencer plusieurs mois avant la saison concernée. L'éviction des aliments incriminés dans le syndrome d'allergie alimentaire croisée est impérative.

Surf sur le RNSA

Pour suivre la progression et l'indice d'allergénicité des pollens, surfez sur le site du RNSA (Réseau national surveillance aéropollinique) : http://www.rnsa.asso.fr

Dr Catherine QUEQUET Allergologue, Amiens

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7110