En France, 70 000 personnes sont hospitalisées chaque année pour des tentatives de suicide, sur des durées moyennes de 5 jours ; 20 % d’entre eux récidivent une ou plusieurs fois.
Publiées par l’Institut de veille sanitaire (InVS), ces statistiques masquent une forêt d’inégalités : selon leur sexe, leur âge, leur origine géographique, les Français sont plus ou moins enclins à tenter de mettre fin à leurs jours, en usant de méthodes qui ont elles aussi leurs déterminants.
Retenons que l’adolescence reste la période de tous les dangers (taux d’hospitalisation après tentative de suicide trois fois plus élevé que dans la population générale), que les femmes sont majoritaires du côté des essais ratés tandis que les hommes réussissent davantage leur coup, que l’on attente bien plus à sa vie dans le nord et l’ouest de la France qu’ailleurs.
Quant aux moyens, les médicaments font largement la course en tête (somnifères et sédatifs essentiellement, impliqués dans 82 % des tentatives), suivis par l’alcool, les pesticides et les produits chimiques (8 % des cas), la coupure de veine (5 %) et la pendaison (1,6 %).
Parallèlement aux tentatives, il y a les suicides « réussis », 10 400 chaque année, selon le CépiDc (INSERM), soit 16 décès sur 100 000, chiffre qui fait de notre pays l’un des champions d’Europe en la matière.
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