« IL Y A LA MER, et qui peut l’épuiser ? » Le sujet marin est en tout cas intarissable pour les peintres. Il provoque chez celui qui observe l’océan et son horizon une émotion infinie, éveille des sentiments élevés, ou devient le prétexte à une recherche ornementale… La mer, on la voit danser dans de nombreux tableaux de Marquet. Elle fut le sujet majeur d’inspiration du peintre bordelais, qui en livra de nombreuses représentations : bateaux dans les ports, plages heureuses et autres rivages léchés par l’écume. Dès le début du XX e siècle, lors de ses voyages, du Maghreb à Marseille, de la Manche au Bosphore, de Hambourg à Venise, Marquet se plut à peindre les criques et le large, l’écume et les remous, les quais et les barques, les jetées et les pontons…
Le trait de Marquet est appuyé ; il zèbre des fonds lactés. Dans un souci de simplification, le peintre compose tantôt des uvres épurées et précises et tantôt, au contraire, il entretient une impression de flou, de rapidité, d’inachèvement. Les constructions sont toujours équilibrées ; le style tantôt naïf, tantôt japonisant ; les couleurs fauves, pures et très affirmées. Marquet sait capter les jeux du soleil et de la lumière ; il joue avec les camaïeux de vert et de bleu. Son pinceau est léger. Sa peinture enchante. Elle laisse pressentir une personnalité très attachante, un mariage de joie simple et de mélancolie élégante. Un certain mystère aussi. Le mystère de la mer…
Musée de la Marine, Palais de Chaillot, 16e. Tél. 01.53.65.69.69. Jusqu’au 15 février.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature