U N des critères classiques d'évaluation de la surcharge pondérale, en tout cas chez l'enfant, est remis en cause dans une courte étude publiée par le « BMJ ». Il s'agit de la mesure du pli cutané au niveau tricipital.
Le travail britannique, signé par Mary C J Rudolf et coll. (Leeds), n'était pas consacré, au départ, à la valeur de cet indicateur. L'étude devait apprécier la prévalence de l'obésité au sein de la population des écoliers de 7 à 11 ans et la comparer à celle de 1990. Deux outils classiques ont été utilisés : l'index de masse corporelle (poids/taille en mètres au carré)et le pli cutané. En se référant aux données antérieures, les auteurs s'attendaient à découvrir 10 % d'enfants en surpoids et 5 % d'obèses.
Près de 700 écoliers (694) de 7 à 9 ans ont été jaugés en juillet 1996, puis, le même mois, en 1997 et en 1998. Ont été considérés en surpoids ceux dont la déviation standard de l'IMC dépassait 1,04 (85e percentile), le seuil d'obésité était fixé à 1,64 (95e percentile).
C'est à l'analyse des résultats que le pli cutané montre ses limites. Trois tranches d'âge se révèlent très représentatives : 9, 10 et 11 ans. A titre d'exemple, chez les 261 fillettes de 9 ans, l'IMC découvre 56 surpoids (21,45 %) et 27 obèses (10,34 %), le pli cutané respectivement 39 (14,94 %) et 11 (4,21 %). Chez les 320 garçons du même âge, l'IMC révèle 71 surpoids (22,18 %) et 33 obésités (10,31 %) ; le pli cutané, 47 (14,68 %) et 22 (6,87 %). Des données du même ordre sont enregistrées à 10 et 11 ans.
Les auteurs concluent tout d'abord à une nette augmentation de la prévalence, tant du surpoids que de l'obésité dans les écoles primaires par rapport à 1990. Ensuite, ils montrent la sous-estimation liée à la mesure du pli cutané, dont la validité doit être réévaluée.
« British Medical Journal » , vol. 322, 5 mai 2001, pp. 1094-1095.
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