Examiné en conseil des ministres le 10 octobre prochain, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2002 sera discuté par les députés, en première lecture, du 23 au 26 octobre.
Déjà présenté par Elisabeth Guigou à la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, le « budget de la Sécu » devrait (contrairement au projet de loi sur les droits des malades, beaucoup plus consensuel, voir page 6) essuyer de très vives critiques de l'opposition qui s'efforcera, à cette occasion, de faire front commun et de tracer les contours de son programme « santé » dans la perspective des échéances électorales de 2002.
Pour se démarquer, l'opposition attaquera principalement le gouvernement sur ses hypothèses de croissance jugées trop optimistes, sur la « tuyauterie » financière du FOREC (fonds chargé de financer les allégements de charges sociales, notamment pour le passage aux 35 heures) ou sur l'absence de justification sanitaire de l'ONDAM (objectif national de dépenses d'assurance-maladie). Elle ne manquera pas non plus d'alerter Elisabeth Guigou sur les graves difficultés des cliniques privées et réclamera sans doute une augmentation de la valeur du C et du V.
Après le mea culpa récent d'Alain Juppé, l'opposition devrait, en tout cas, au rythme des interventions des députés experts de la Sécu (Bernard Accoyer, Denis Jacquat, Jean-Luc Préel, etc.), saisir cette tribune pour tenter de se rapprocher des professionnels de santé, à quelque six mois de l'élection présidentielle.
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