Le Mouvement français pour le planning familial* soutient une campagne pour le changement de statut du Vatican aux Nations unies. Toute personne est conviée à envoyer une carte, à cet effet, au secrétaire général de l'ONU.
L'opération, intitulée « Sea change » (Changement radical), est importée des Etats-Unis où elle a vu le jour à l'initiative de l'association Catholics for a Free Choice en 1998. Elle vise à réclamer que le Saint-Siège dispose, par exemple, d'un statut d'ONG au sein des Nations unies, à l'instar du Conseil œcuménique des églises (chrétiennes, à l'exclusion de l'église catholique), qui n'a pas droit de vote lors des conférences internationales auxquelles il est admis avec un temps de parole limité.
Le Vatican, au titre d'Etat non membre, est un observateur permanent depuis 1964, avec droit de vote dans les conférences internationales de l'ONU. Or, affirme Catholics for a Free Choice, qui n'a pas manqué avec sa campagne de faire réagir les fondamentalistes outre-Atlantique, « si le Vatican est très actif aux Nations unies, c'est au nom du milliard de catholiques, et non pour représenter les 450 citoyens qu'il abrite sur son territoire, contrairement aux règles onusiennes. Une religion en tant que telle, et une seule parmi toutes les religions, siège donc parmi les Etats ».
Selon le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), « le contexte international actuel montre la nécessité de séparer la religion de la politique institutionnelle, que ce soit au niveau de l'ONU ou de l'Union européenne qui s'apprête à se doter d'une constitution » où pourrait figurer le mot « Dieu ». « Les tentatives de subordination des droits des femmes à des convictions religieuses ou morales en témoignent. Dans le cadre des Nations unies, le Saint-Siège utilise notamment sa voix pour limiter l'accès au planning familial et à l'avortement sans risque. Il en est de même, souligne le MFPF, qui appelle à une Europe laïque, de ses prises de position contre l'emploi du préservatif ou en faveur de l'abstinence comme seule méthode contraceptive pour les jeunes, avec les conséquences que l'on connaît en termes de propagation du VIH/SIDA et de grossesses non désirées chez les adolescentes ».
* Tél. 01.48.07.29.10.
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