Le plan Vieillissement et solidarités en faveur des personnes âgées dépendantes et des handicapés a été rendu public hier par Jean-Pierre Raffarin, après avoir été proposé la veille à Jacques Chirac (« le Quotidien » du 5 novembre).
« Il s'agit d'une très grande réforme sociale qui visera en quatre ans à placer la France parmi les pays européens les plus attentifs à la situation personnelle et à la citoyenneté des personnes dépendantes dans notre pays », a indiqué Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement.
La réforme a été lancée par le Premier ministre à la fin de l'été afin de tirer les enseignements du drame qu'à connu le pays à la suite de la canicule. Son financement, de l'ordre de 1,9 milliard d'euros, sera assuré, notamment, par la suppression d'un jour férié ou d'une journée de réduction du temps de travail. Les entreprises reverseront à l'Etat l'équivalent supposé du produit de leur activité sous la forme d'une cotisation (« le Quotidien » y reviendra lundi). En outre, les crédits alloués à l'allocation personnalisée d'autonomie par les pouvoirs publics, seront pérennisés à hauteur de 400 millions d'euros par an. Au niveau des structures d'accueil, un plan de climatisation des hôpitaux et des maisons de retraite est au programme, et quelques 100 000 lits devraient être médicalisés au cours des douze prochaines années.
Les organisations de professionnels du 3e âge demandaient, pour leur part, la création de 100 000 places d'hébergement d'ici à 2010, dont 40 000 pour 2006-2007, afin d'accueillir les plus de 85 ans. Lesquels seront 460 000 de plus en 2010 et, quelle que soit l'amélioration de l'aide à domicile, au moins 25 % d'entre eux devront être hébergés. A l'Association des directeurs d'établissement d'hébergement pour personnes âgées, on chiffrait les besoins à 1,2 milliard d'euros par an, proposant ainsi un « plan Marshall » de 7 milliards sur cinq ans.
Par ailleurs, selon l'Union nationale des associations de soins et de services à domicile, 1,4 million de personnes de plus de 60 ans bénéficient aujourd'hui d'une prise en charge à domicile, « alors qu'il faudrait doubler ce chiffre pour répondre aux besoins les plus immédiats ».
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