Le Dr Vincent Azau est généraliste à Saint-Maur (94), mais il est également titulaire d'une capacité en gériatrie depuis 1988. Plus de 40 % de sa patientèle est âgée de plus de 75 ans. Pour lui, la prise en charge de ses patients Alzheimer ne pose aucun problème. «Dans les situations simples, je gère. Lorsque c'est plus compliqué, je fais appel à des confrères.» Quand on lui pose la question de savoir si le plan Alzheimer, annoncé au début de l'année par Nicolas Sarkozy, a apporté des changements concrets dans sa pratique professionnelle, le Dr Azau semble tomber des nues…
«Le plan Alzheimer? Quel plan? On prend forcément une certaine distance avec les annonces officielles… Il y a un net fossé entre les décideurs et les gens du terrain.»
Mais il dit avoir «les moyens de faire correctement» son travail. «Au niveau du diagnostic, puis de la prise en charge d'une personne Alzheimer à domicile… les possibilités sont grandes. Quant aux outils thérapeutiques, on n'en a ni plus ni moins qu'avant… Le gros manque concerne le soutien aux aidants, que peuvent assurer les psychologues, les ergothérapeutes. Là, c'est net, il y a un gros problème, purement médico-social.»
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature