Alors que les assureurs complémentaires ne sont toujours pas autorisés à recruter et conventionner des médecins dans leurs réseaux de soins et de réguler par ce biais les tarifs, Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe Malakoff Médéric, invité ce mardi des Amphis de la santé (1), n’a pas baissé la garde. « C’est juste une question de temps » selon ce responsable, qui revendique une baisse de 30 % du prix des lunettes pour ses assurés grâce aux accords signés avec le tiers des opticiens installés en France. « Plus d’un client sur deux se laisse guider dans le réseau de soins que nous lui conseillons, qui pourrait s’étendre et devenir obligatoire d’ici à cinq ans », affirme-t-il.
A ce jour, seuls les tarifs et remboursements des dentistes, opticiens ou audioprothésistes (secteurs où les complémentaires sont les plus présents) sont concernés par ces réseaux de soins conventionnés.
Au chapitre de la régulation toujours, Guillaume Sarkozy peste contre le projet de réforme des contrats responsables (aidés fiscalement) jugés excessivement encadrés. « Le dirigisme des pouvoirs publics est une erreur stratégique majeure car tous les assureurs auront les mêmes contrats, empêchant d’actionner les leviers du dialogue social pour piloter les garanties », met-il en garde. Une dérive qui lui rappelle la situation des dépassements d’honoraires. « Il n’est pas acceptable que les tarifs dépendent des garanties prévues dans les contrats de nos assurés » précise-t-il.
Suivez le guide
Guillaume Sarkozy espère donc faire bouger les lignes en développement, à terme, des réseaux de médecins qui répondraient à un cahier des charges intégrant la mesure du risque. « La CNAM refuse encore de dévoiler les taux de reprise chirurgicale où d’infections nosocomiales, non pas des équipes, mais des chirurgiens », regrette-t-il. Des informations que Malakoff Médéric espère utiliser pour orienter demain ses assurés. « Nous avançons avec les dentistes, alors pourquoi pas avec les médecins ? », lance encore Guillaume Sarkozy.
Au moment où la loi de santé de Marisol Touraine doit faire la part belle aux parcours de soins, le groupe Malakoff Médéric affiche sa volonté de servir de « GPS » à ses quelque deux millions d’assurés.
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