Manifestation à Auch pour défendre l'hôpital

Le personnel dénonce le manque de moyens

Publié le 29/03/2004

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Il y a deux semaines, 2 000 personnes manifestaient devant l'hôpital de Saint-Affrique (Aveyron) pour réclamer les moyens promis par l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH), en octobre 2003.
Il y a dix jours, les chefs de service de l'hôpital de Tulle (Corrèze) démissionnaient de leurs fonctions administratives pour dénoncer le manque de moyens humains et financiers dans leur établissement.
A la fin de la semaine dernière, la colère a gagné à son tour la préfecture du Gers : quelque 400 personnels du centre hospitalier d'Auch, parmi lesquels bon nombre de médecins et de chefs de service, ont manifesté dans les rues, afin de défendre l'avenir de leur établissement (soit entre 40 et 50 % de grévistes sur les 1 100 salariés que compte l'hôpital).
Certains élus figuraient dans le cortège, notamment le maire d'Auch, Claude Bétaille, également président du conseil d'administration de l'hôpital. Les syndicats dénoncent le manque de fonds chronique dont souffre l'hôpital et estiment que son déficit, de 6 millions d'euros en 2003, pourrait atteindre 10 millions à la fin de 2004. Ils réclament une enquête de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas).
Les personnels ont décidé, « devant le mépris manifeste » de l'ARH et de la Ddass, « que les différentes instances de l'hôpital ne se réuniraient plus ». En cas d'absence de « réponse claire », ils pourraient également entamer une grève des soins.
Signe d'apaisement, cependant : les syndicats ont appris qu'une « mission d'appui » avait été nommée par le ministère afin de faire un audit. La copie sera remise dans un mois.