L’ARTISTE américaine Joan Mitchell (1925-1992) et sa belle ardeur picturale sont à l’honneur au musée des Impressionismes de Giverny. Son art, qui s’inscrit dans l’expressionnisme abstrait de années 1950, est en étroite symbiose avec la nature.
« Je peins des paysages remémorés que j’emporte avec moi, ainsi que le souvenir des sentiments qu’ils m’ont inspirés », explique Joan Mitchell pour parler de sa peinture. Une vingtaine de ses toiles monumentales, issues des années 1950 à 1992, témoignent pertinemment de la sensibilité et de l’intériorité de ce travail vibrant et majestueux, en constante relation avec les éléments telluriques et célestes. Joan Mitchell, qui dit peindre non pas la nature elle-même mais les traces qu’elle laisse, libère le geste. Sur ses toiles, dont beaucoup sont des polyptyques impressionnants, qu’elle développe à partir de 1967, elle laisse apparaître de larges coulures instinctives aux tonalités à la fois sensibles et robustes. Les couleurs se déploient en ondes magnétiques.
Cette déstructuration du réel est d’une grande poésie et d’une grande force mêlées. Les formes animées de Joan Mitchell nous hypnotisent et nous entraînent dans une contemplation vertigineuse de la couleur et de ses mouvements. Lyrique et envoûtant.
Musée des Impressionnismes (99, rue Claude Monet, tél. 02.32.51.94.65). Tlj sauf lundi, de 10 à 18 heures. Jusqu’au 31 octobre.
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