TROP DE VENT tue le vent. Fin juin, il a tout du moins retardé les épreuves du championnat du monde de delta, qui réunissait à Laragne-Chabre 33 pays représentés par 130 pilotes. Les amoureux du vol libre trouvent leur bonheur dans ce site exceptionnel, au cur des pays du Buëch, qui surplombe une ribambelle de petits villages plein de charme.
Rosans est l’un d’entre eux, construit en colimaçon autour de sa tour carrée, qui date des XII-XIII es siècles et qui accueille désormais l’association des agriculteurs, artistes et artisans du Rosanais. Jean-François Roussot est « producteur, cueilleur et distillateur » de simples, ces plantes médicinales et aromatiques qui sous les mains (et le pressoir) de l’artiste deviennent huiles essentielles ou eaux florales, porteuses de mille vertus, mélisse, millepertuis et bien sûr lavande.
De la lavande, il en pleut dans ces belles baronnies provençales, et ses routes bleu mauve se parcourent à vélo, à cheval, à pied. Les randonneurs diurnes ou nocturnes peuvent se laisser guider au gré des anecdotes du conteur Lukas Milot, qui distingue sans hésiter le rossignol de la caille des prés (celle qui siffle quelque chose comme « Paye-tes-dettes, paye-tes-dettes »). Une pause-déjeuner sous les tilleuls de la ferme de la Rose et on retrouve la lavande dans son assiette, en deux boules de glace. Les gîtes et tables d’hôtes ne manquent pas dans le Rosanais. Roland Taelman ouvre, au sein de sa ferme de la Condamine, les portes de sa boutique de pulls, écharpes et autres plaids de mohair conçus par ses soins à partir de la laine de ses brebis.
Le regard vers les étoiles.
Non loin de là, le Mas des Grés offre, en plus de sa piscine qui déborde dans les collines de Moydans, un observatoire astronomique. Des rendez-vous avec les étoiles ont lieu chaque lundi et jeudi, 2009 année de l’astronomie oblige. L’Aiglière, logée elle aussi au creux d’un site remarquable, accueille l’association Copernic pour des conversations avec le ciel et vaut accessoirement le détour pour une interprétation très locale du tiramisu… au génépi.
Et l’on n’oubliera pas les gorges d’Agnielles, aux nombreuses activités, de la via ferrata au brame du cerf, en passant par des sorties spéléologiques en automne.
Et puis une petite baignade à la source de la Méouge, quand l’eau a eu le temps de se réchauffer sur les galets et que l’on a trouvé un rocher à l’abri du vent, est une récompense douce et simple pour les pieds engourdis par la marche.
Renseignements : Comité départemental du tourisme des Hautes-Alpes, www.hautes-alpes.net.
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