Denis Chatelier, qui avait perdu ses mains à 33 ans en fabriquant une fusée artisanale, a été greffé le 14 janvier 2000 par l'équipe lyonnaise. La motricité des mains est réapparue un an environ après la greffe et elle continue à progresser avec la rééducation. Le patient commence à se réapproprier les activités de la vie courante et une reprise des activités professionnelles est envisagée.
Les progrès moteurs sont contemporains de la réapparition d'une projection cérébrale de l'image de la main, il y a un an, au niveau du cerveau. La sensibilité thermique et algique est présente, ainsi qu'aux pressions (forte et légère).
Aucun épisode de rejet n'a été à déplorer chez ce patient depuis mars 2000. Le greffé a suivi un traitement antirejet « de routine » (tacrolimus 5 mg/j, mycophénolate mofétil 2g/j), prednisone 10 mg/j.
La transplantation des mains est un modèle de ce que l'on appelle maintenant la greffe composite de tissus. Un registre mondial de tous les greffés de tissus composites sera ouvert prochainement. La première d'entre elles avait été réalisée par l'équipe lyonnaise, on s'en souvient, chez un Néo-Zélandais, Climt Hallam, en septembre 1998. En dépit de résultats satisfaisants, celui-ci avait demandé à être amputé de sa main greffée et avait abandonné son traitement antirejet. L'amputation a été réalisée à Londres en février 2001. Et voilà que maintenant Climt Hallam vient de demander une nouvelle greffe de la main au chirurgien britannique Nadey Hakim.
En tout état de cause, un examen psychiatrique s'imposerait à ce stade de l'évolution.
Le patient aux deux mains greffées récupère sensibilité et motricité
Publié le 16/01/2002
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Dr Béatrice VUAILLE
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7046
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