BAPTISÉE EN PRÉSENCE de sept mille invités sur les rives du Po envahies par des fans en délire, la 500 a gagné son premier pari, concentrer toutes les énergies autour de sa personne. Carlos Gomes, le patron de Fiat France, se frotte les mains. Les carnets de commandes débordent. Le scénario était prévisible depuis l'apparition au Salon de Genève 2004 du concept « Trepiuno ». Maintenant, il va falloir gérer la pénurie : on annonce en effet des délais de livraison de quatre à cinq mois !
Cette notoriété, la 500 la doit d'abord à son ancêtre dont la popularité dépassa largement les frontières transalpines. En Italie, on considère le succès de la 500 comme acquis. Cette « starisation » tranche avec le lancement aseptisé de sa rivale, la Twingo. Entre les deux, la bataille promet d'être âpre. D'aucuns prétendent que la souris transalpine va croquer le chat français. A vérifier.
Fiat a en tout cas mis tous les atouts de son côté en développant un plan de communication d'une ampleur exceptionnelle. Et surtout, le constructeur italien a osé ce que Renault a renoncé à faire en capitalisant sur l'histoire. A l'instar de la Mini et de la New Beetle, la 500 affiche ostensiblement son lien de parenté avec sa devancière. L'avenir dira qui a fait le bon choix. Une chose est certaine, la 500 est mignonne à croquer. Aux lignes consensuelles de la Twingo, elle oppose ses rondeurs appétissantes, ses yeux malicieux, ses chromes et une qualité surprenante pour une petite voiture. Fiat a mis le paquet. Il fallait bien cela pour effacer les erreurs du passé.
En revanche, sur la route, la Twingo se distingue par son confort, son silence, son moteur 100 ch plus pétillant, son coffre et son habitacle plus généreux. En résumé, la 500 est plus citadine que routière.
Bien équipée, elle se présente aussi comme une écolo convaincue en affichant 119 grammes de CO2 au kilomètre (1,2 l), 111 et 149 pour les versions Diesel et 100 ch essence. A l'instar de Renault, Fiat nous a hélas concocté une 500 basique, ultradépouillée, qui contredit le discours officiel. A éviter.
Dans un futur proche, une version découvrable entrera en scène. Mais restez discrets, la berline et son toit en verre fixe panoramique, offert de série sur le haut de gamme Lounge, pourrait se vexer !
Prix : 1,2 l : 9 500 euros, Pop : 10 500 euros, Sport et Lounge : 12 500 euros, 1,4 l Pop : 12 500 euros, Sport et Lounge : 14 500 euros, 1,3 l Multijet Pop : 12 500 euros, Sport et Lounge : 14 500 euros.
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