LES QUATRE conférences sanitaires de territoire installées en novembre dernier dans le Nord -Pas-de-Calais ont émis un avis défavorable sur le nouveau schéma régional d’organisation tarifaire (Sros).
Jugé inadapté aux besoins réels de la population, le texte proposé par l’Agence régionale de l’hospitalidation (ARH) ne satisfait pas les élus locaux. «L’Etat se contente d’une approche comptable, sans aucun souci de rééquilibrage, déplore Jean-Luc Chagnon, vice-président du conseil général du Nord, chargé de la prévention et de la santé. Entre 1996 et 2002, la politique de péréquation mise en place par le gouvernement avait permis d’enclencher une nouvelle dynamique. Au rythme de 2% par an, le Nord-Pas-de-Calais pouvait rattraper son retard en dix-sept ans. Le SrosIII stoppe net cet élan.»
Aucun volet du nouveau texte n’est consacré aux maladies nosocomiales, alors qu’elles constituent un sujet de préoccupation important dans la région. Quant aux nouveaux équipements d’imagerie médicale, ils sont limités à la portion congrue. « Nous ne réclamons pas notre dû, mais nous pointons des inégalités territoriales inacceptables», souligne Michel Autès, vice-président du conseil régional. Il reconnaît toutefois que l’avis des conférences sanitaires est purement consultatif.
D’ici au 31 mars, date à laquelle les annexes deviendront opposables, ils comptent user de toute leur force de persuasion pour obtenir des moyens supplémentaires. «Nous ne pouvons pas imaginer que le texte reste en l’état», s’insurgent-ils.
Derrière les revendications des élus nordistes se profile l’épineux problème de la démographie médicale. Déjà très mal lotie dans le domaine, la région risque de souffrir encore plus dans les prochaines années, si elle ne possède pas de plateaux techniques attrayants. Or les prévisions d’investissement ne laissent guère espérer de coup de pouce salvateur.
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