D'après les données démographiques 2003 de l'Insee, avec 792 600 bébés en 2003, le nombre de naissances reste stable en France, mais à un niveau élevé. Et cela bien que les femmes de 20 à 40 ans, qui ont donné naissance à 96 % des bébés de l'année dernière, soient de moins en moins nombreuses. Les femmes continuent à avoir en moyenne plus d'enfants qu'au cours des années 1990 : 1,91 enfant par femme. L'âge moyen à la maternité est de 29,5 ans. Au terme de leur vie féconde, les femmes ont toujours plus de deux enfants en moyenne (2,03 pour celles qui sont nées en 1963, contre 2,09 pour la génération 1953). Les filles de 1968, qui ont à l'heure actuelle 1,74 enfant, devraient flirter, elles aussi, avec les 2 enfants en moyenne.
Ce qui n'empêche pas que les quarante-cinq pays du Conseil de l'Europe (CE) n'en finissent pas de voir leur population diminuer (rapport annuel de la commission pour la démographie du CE). Avec 814 millions d'habitants, la grande Europe représente aujourd'hui 12 % de la population de la planète et, dans cinquante ans, ce taux pourrait passer à 6,5 %.
En 2002, la population européenne n'a progressé que de 0,08 % par rapport à 2001. L'accroissement naturel (l'excédent des décès sur les naissances) est « de plus en plus négatif ». Alors qu'en 1990 le déficit de naissances ne concernait que l'Allemagne, la Bulgarie et la Hongrie, cette tendance s'est étendue en 2002 à la Russie, à la Biélorussie, à la Lettonie, à l'Estonie, à la Lituanie, à la Roumanie, à la Croatie, à la Moldovie, à la République tchèque, à la Slovénie, à la Pologne et à la République slovaque. En Europe de l'Ouest, le solde demeure encore « faiblement positif ».
La Turquie fait cavalier seul, puisqu'elle affiche un taux d'accroissement démographique de 1,43 % en 2002. Mais, là aussi, les statistiques indiquent une « baisse lente » et « régulière ». Avec 2,52 enfants par femme en 2001, c'est le « seul pays d'Europe où le renouvellement des générations est assuré », le taux étant supérieur à 2,1. En Europe occidentale, c'est l'« immigration qui permet de compenser les pertes en population ». Saint-Martin, le Portugal, Chypre, Malte, Andorre, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et le Liechtenstein ont les taux de migration les plus élevés, allant jusqu'à 1,73 % pour le micro-Etat de Saint-Martin, qui compte 28 800 habitants. Parmi les « anciens pays d'immigration », que sont l'Autriche, l'Allemagne, le Danemark, la France, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède, la France a le solde migratoire le plus bas, avec 0,11 %, en 2002, contre 0,38 % en Norvège.
Le nombre des naissances reste stable en France
Publié le 07/03/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7493
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