Les honoraires perçus par les médecins libéraux actifs à part entière (c'est-à-dire l'ensemble des praticiens moins ceux qui se sont installés dans l'année, ceux qui sont partis en retraite dans l'année et ceux qui sont des praticiens hospitaliers avec secteur privé) se sont élevés en 2000 à 138 898 euros, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 1999, indique la dernière livraison des carnets statistiques de la CNAM (1).Il s'agit là des honoraires perçus, c'est-à-dire du chiffre d'affaires et non du revenu frais déduits.
Le document de la CNAM, qui reprend des statistiques partiellement dévoilées, ces derniers mois, à l'occasion du conflit des praticiens libéraux, confirme que, pour les généralistes, les honoraires perçus se sont élevés en moyenne à 104 351 euros, soit une augmentation de 4,6 % par rapport à 1999. Les spécialistes ont, quant à eux, perçu des honoraires s'élevant en moyenne à 182 466 euros, en hausse de 4,9 % par rapport à l'année précédente. Pour les omnipraticiens, la hausse de recettes est liée essentiellement à une augmentation de l'activité. Chaque omnipraticien a en effet effectué, en 2000, 3 720 consultations, soit 5,4 % de plus que l'année précédente. Il a également réalisé 3,2 % de plus d'actes en K et KC . Le nombre de visites est le seul qui continue à régresser (- 1,7 % par rapport à 1999).
L'étude de l'assurance-maladie confirme, par ailleurs, que les omnipraticiens demeurent les plus gros prescripteurs. Ils sont à l'origine de 84,1 % des remboursements de médicaments et de 73,5 % de indemnités journalières.
La ventilation de ces données par secteur indique que les recettes perçues par les médecins du secteur II (à honoraires libres) sont sensiblement supérieures à celles des praticiens du secteur I (en moyenne un médecin du secteur 2 perçoit 157 230 euros contre 132 954 euros pour un praticien du secteur I). Les praticiens du secteur II dépassent en moyenne de 27,5 euros les honoraires conventionnels. Les médecins du secteur 2 ont cependant des charges plus élevées que celles de leurs confrères du secteur I, ce qui diminue la différence de revenus entre ces deux catégories de médecins.
(1) Carnets statistiques 2002, n° 108 ; CNAM, 66, avenue du Maine, 75694 Paris Cedex 14.
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