Une enquête sur l'endoscopie

Le nombre de coloscopies a progressé de 13 % entre 2001 et 2003

Publié le 02/02/2004

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LE NOMBRE D'ENDOSCOPIES digestives a progressé de 7,7 % entre 2001 et 2003. Cette augmentation est principalement liée à l'explosion du nombre de coloscopies (+ 13,3 % en deux ans, soit 55 000 coloscopies supplémentaires par an). C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle « deux jours d'endoscopie en France », réalisée par la Société française d'endoscopie digestive (Sfed), qui comptabilise tous les actes réalisés par la profession. Au total, 2 243 991 endoscopies ont été réalisée en 2003 contre 2 083 166 interventions en 2001. Selon la Sfed, ces examens ont permis le diagnostic de « 65 000 tumeurs malignes (un quart de tous les cas de cancer diagnostiqués) ». Dans le détail, il s'agissait de 38 410 cancers recto-coliques et 26 000 tumeurs malignes de l'appareil digestif supérieur. Les endoscopies ont également permis l'ablation de plus de 600 000 polypes coliques en 2003. La Sfed tire un enseignement majeur de cette étude : pour mieux lutter contre les cancers digestifs, il faudrait élargir les indications de la coloscopie à partir de 50 ans mais surtout intensifier le dépistage. « La coloscopie de dépistage pourrait être proposée à partir de 45 ans car le nombre de polypes diagnostiqués augmente de façon significative à partir de cet âge et surtout parce que le nombre de cancers diagnostiqués entre 50 et 55 ans représente 11,6 % des cancers colo-rectaux », argumente la société scientifique.
L'étude relève par ailleurs que l'anesthésie pour une endoscopie œso-gastroduodénale progresse mais « reste insuffisante ». Faute d'anesthésiste disponible, elle n'a été réalisée que dans 60 % des cas. Enfin, l'enquête a analysé l'origine du recrutement du patient pour une endoscopie digestive. Il est venu de lui-même dans 16,5 % des cas. Il a été plus souvent été envoyé par son médecin traitant (58 %), par un chirurgien (5,4 %), un gastro-entérologue (3,2 %) et un confrère d'une autre spécialité (13,9 %).

> C. D.